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Expert géotechnique : Comprendre l’Importance de l’Expertise Géotechnique

Dans le vaste domaine de la construction, l’expert géotechnique joue un rôle d’une importance capitale. Son expertise dans l’évaluation du sol est fondamentale pour déterminer sa capacité à supporter des charges, ce qui à son tour influence directement la conception des fondations et, ultimement, la stabilité des bâtiments construits.

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Expertise fissures dans une habitation

Tout d’abord, nous devons être conscients de certains concepts liés à ce problème. Les fissures et les fêlures redoutées peuvent apparaître à tout moment et en tout lieu : dans les façades, les escaliers, les cloisons, les murs extérieurs, etc., et avec différentes orientations : verticale, horizontale, diagonale, parallèle, etc.

Leurs causes sont diverses et, en général, elles peuvent apparaître en raison de la dilatation, de l’humidité, de la mauvaise qualité des matériaux, de l’application inadéquate des revêtements, des erreurs qui peuvent être commises tant dans le projet que dans son exécution. Dans tous les cas, l’apparition de fissures ou de crevasses est l’indice d’une anomalie et il faut être un expert pour les identifier correctement, savoir quel type de problème elles impliquent et quelles mesures il faut prendre pour les résoudre.

Les cas de sinistres fissures dans une habitation sont fréquents et malheureusement, les victimes ont, la plupart du temps, du mal à obtenir de leur assurance le bon montant d’indemnisation qui leur revient de droit. C’est dans ce registre que notre cabinet d’expertise fissures Oméga Expert intervient pour défendre les intérêts du sinistré.

Reconnaître une fissure dans un bâtiment

Une fissure peut être plus ou moins grave. Il s’agit d’une ouverture profonde qui apparaît dans un mur et qui traverse toute son épaisseur. Outre les causes mentionnées ci-dessus, elle peut également être provoquée par des vibrations du sol ou des mouvements de terre.

Les fissures qui devraient nous préoccuper le plus, et qui nous obligeraient à prendre des mesures rapidement, sont celles qui se croisent, celles dans lesquelles on peut insérer un crayon, celles qui traversent complètement le mur et celles qui ont une orientation diagonale par rapport au sol et qui ont la forme d’un escalier.

Dans tous les cas, déterminer l’importance ou le danger d’une fissure n’est pas à la portée de tous. Pour cette raison, il est conseillé, tant pour le diagnostic que pour le traitement, de consulter nos experts en bâtiment et fissures , car il est nécessaire de prendre en compte les mesures de calibrage, de dilatation, les poids des structures et des autres composants du bâtiment, afin de déterminer l’étendue du problème et d’adopter les mesures appropriées pour le résoudre.

Que faire en cas de fissures dans le mur ?

Si le logement fait partie d’un immeuble, il est conseillé de contacter le syndic et les voisins les plus proches pour vérifier s’il s’agit d’un cas isolé ou si, au contraire, cela se produit également dans d’autres logements.

Parfois, la nervosité provoquée par l’apparition de fissures dans le mur entraîne des erreurs. L’une d’elles, très courante, consiste à essayer de les recouvrir ou de les réparer avec une sorte de plâtre, d’enduit ou de mastic. Cela ne doit pas être fait, car nuit à l’examen et à l’évaluation ultérieure par un expert. Il est préférable de ne pas les toucher.

Ce que l’on peut faire, c’est observer leur formation et leur évolution. Par exemple, son tracé, s’il est diagonal, vertical ou horizontal ; son dessin, s’il s’agit d’une ligne continue ou décalée et s’il s’agit d’une seule ligne ou de plusieurs, plus ou moins parallèles ; si ses extrémités sont visibles et semblent récentes ; si ses bords sont bien définis ou usés ; si son intérieur est propre ou s’il y a des matériaux désagrégés et de la saleté.

Cette observation ne doit pas se limiter à un simple regard. Elle implique la réalisation d’une série d’opérations pour une meilleure analyse du problème. La solution pour en avoir le cœur net est de joindre un cabinet d’expertise fissures habitation.

L’intervention de l’assurance en cas de fissures dans une habitation

Dans la majorité des cas, l’assurance  habitation avec la garantie catastrophe naturelle s’occupe de la réparation des fissures dans votre maison lorsque les causes sont stipulées dans le contrat. Ce sont le plus souvent, les fissures provoquées par une sécheresse ou d’autres catastrophes naturelles confirmées par un décret ministériel.

Si après l’expertise fissures habitation par l’un  de nos experts, vous avez pu confirmer que les fissures apparues sur vos murs et plafonds surviennent suite à une catastrophe naturelle, vous devez immédiatement notifier le sinistre à votre compagnie d’assurance. Votre démarche doit commencer par l’envoi d’une lettre de déclaration d’une fissure sur le logement. Cette lettre de déclaration et obligatoire pour les autres démarches à suivre.

Après avoir notifié l’assurance, cette dernière va alors mandater un expert d’assurance qui va effectuer son expertise à la demande de votre assureur. C’est à partir des résultats de cette expertise que l’assurance va définir le montant de votre indemnisation pour procéder aux différentes réparations.

Les rôles d’un contre-expert fissures habitation

Oméga Expert est un cabinet d’expertise qui dispose des connaissances techniques ainsi que de l’expérience nécessaire pour composer un dossier très solide afin de défendre le sinistré qui lui confie son dossier de dédommagement. En effet, il ne suffit pas d’avoir les connaissances techniques pour réussir cette intervention, mais surtout d’avoir de l’expérience du terrain. Il s’agit du combo parfait pour pouvoir défendre efficacement les intérêts du client auprès de son assureur.

Pourquoi défendre les intérêts de la victime ?

Il n’est pas rare que malgré la sortie d’un arrêté interministériel de la déclaration d’un sinistre, l’assurance refuse de prendre en charge les dégâts causés par une sécheresse sur un logement, par exemple. Le rôle du cabinet d’expertise est alors de convaincre l’assurance et d’apporter les négociations nécessaires pour ce faire.

D’autre part, notre cabinet peut également offrir son service de contre-expertise. Cela est nécessaire lorsque la victime et son assurance ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente sur le montant de l’indemnisation. Une telle situation se présente le plus souvent lorsque l’étendue des dégâts est importante.

Notre cabinet de contre-expertise intervient alors par étape. La première réside dans le fait de procéder à une contre-expertise du rapport établi par l’expert d’assurance. Il se concentre ensuite sur les clauses du contrat d’assurance du sinistré pour monter un dossier solide. De nombreuses victimes n’ont pas hésité à nous confier une expertise ou une contre-expertise fissures afin de résoudre leur problème et obtenir gain de cause.

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Diagnostic géotechnique à Mennecy (77)

Nous disposons pour cette étude de la demande de notre client Monsieur L. avec photographies en date du 9 juillet 2019. Le rapport de contrôle des rejets nous a été transmis par mail le 24/01/2020.
La mission de notre cabinet d’expertise géotechnique est de type  G5 selon norme NF P94-500 (Missions d’Ingénierie Géotechnique Types – Révision de novembre 2013).

Les objectifs de notre mission :

    •  L’étude préliminaire du site,
    • Les résultats des investigations (plans d’implantation, coupes géologiques et diagrammes des essais in-situ et en laboratoire),
    • L’analyse et la synthèse du contexte géologique et géomécanique du site et de son influence sur le projet :
      • Description de la géologie et établissement du modèle géotechnique du site,
      • Analyse de la compacité des terrains,
      • Niveaux de l’eau lors de nos investigations,
    • Diagnostic géotechnique du site
    • Etude des causes du sinistre liée au sol,
    • Avis sur les risques d’évolution,
    • Proposition de confortement :
      • Propositions de solutions de traitement ou de confortement,
      • Recommandations particulières pour la réalisation des travaux : Préparation du terrain et phasage des travaux (terrassements, plateformes de chantier, etc…)

Programme d’investigations

Pour répondre aux objectifs de l’étude, nous avons réalisé :

  • 1 sondage de reconnaissance de fondation (RF3) descendu à 1.0 m.
  • 1 sondage pressiométrique (SP1) réalisé au taillant Ø 64 mm et descendu à 15 m de profondeur/TN, avec réalisation de 12 essais répartis dans le sondage conformément à la norme NF EN ISO 22 476-4 (procédure A).
  • 1 sondage à la tarière mécanique (SC2) à 5 m de profondeur.

Description générale du site

Mennecy se situe à une trentaine de kilomètres au sud de Paris et en limite nord du Parc Naturel Régional du Gâtinais Français. La ville est en amont de la confluence de l’Essonne et de la Seine, sur le versant sud de l’Essonne.
La zone étudiée est située dans un contexte de versant (pente de 5% vers le nord). Le bâtiment est encadré :

  • au sud par une courette et la rue du Bel Air
  • à l’est et à l’ouest par des pavillons voisins
  • au nord par un jardin enherbé

Le terrain est occupé par une maison d’habitation en L de type RDC + 1 étage partiel + 1 cave partielle. Un jardin enherbé agrémente le reste de la parcelle au nord de l’habitation. Il est à noter la présence d’un arbre adulte à environ 5 m à l’est de l’habitation sur une parcelle voisine.
Le bâtiment existant a été agrandi et réaménagé au début des années 2000 (il y a 17 ans d’après les informations transmises par M. L lors de notre visite le 9 décembre 2019).

Contexte géologique

D’après la carte géologique d’ETAMPES au 1/50 000ème (infoterre.brgm.fr), la succession lithologique devrait être la suivante :
Colluvions ; Argiles Vertes ; Marnes Supragypseuses.

Extrait de la carte des aléas du PPR Inondation – parcelle hors zone d’aléa (site de la préfecture).

Extrait de la carte des aléas du PPR Inondation – parcelle hors zone d’aléa (site de la préfecture).

D’après la carte des remontées de nappe, le terrain concerné par l’étude est situé dans une zone de sensibilité faible.
Toutefois, les éléments disponibles sur le site sigessn.brgm.fr indiquent que « les buttes tertiaires du bassin parisien peuvent receler des niveaux aquifères calcaires ou même sableux, perchés sur des niveaux imperméables. Lors d’épisodes pluvieux exceptionnels ces petits aquifères peuvent déterminer des inondations par remontées et débordement.

Cependant, la trop faible densité du réseau d’observation des niveaux d’eau ne permet pas de les mettre en évidence autrement que par observation directe.

Le contexte est favorable à ce type de phénomène ainsi qu’à des circulations de versant.

Description du bâti et des désordres

La parcelle était historiquement occupée par un bâtiment en long (aile est) d’après les plans du cadastre napoléonien. Elle est occupée par une maison en forme de L vraisemblablement de type RDC + combles depuis les années 1930 au moins d’après les photographies téléchargées sur le site remonterletemps.ign.fr. Sans information complémentaire nous estimons que la cave existante à ce jour était également présente à cette époque.

Lors de notre visite de site le 9 décembre 2019, en présence de Monsieur L., nous avons constaté les désordres suivants :

  • Les dommages les plus importants se trouvent à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la maison au niveau de la jonction des deux parties du L située au nord-est qui est également la jonction entre l’existant ancien/réaménagé et l’extension des années 2000.
  • Les désordres apparents consistent en des fissures horizontales et verticales d’ouverture millimétrique à plurimillimétriques (4 mm maximum sur les fissures mesurées) situées principalement au coin des portes et fenêtres et au niveau des seuils de porte et fenêtres de
    l’aile nord Ces fissures ont une portée décimétrique à supramétrique. Certaines fissures ont fait l’objet d’une reprise antérieure au mortier de rebouchage. Il en est ainsi concernant les fissures à l’intérieur de la maison qui ont été rebouchées et repeintes mais qui se réouvrent comme constaté lors de notre visite.
  • Les fissures et désordres les plus importants sont localisés au niveau de la cave. Dans l’escalier d’accès sont visibles des fissures et des décrochements traversants horizontaux et verticaux, de portée pluridécimétriques. Lors de sa visite du 15/11/2019, le technicien a accédé au vide sanitaire et a constaté des fissures verticales avec une ouverture non mesurée mais vraisemblablement supracentimétrique au niveau d’un poteau situé sous la façade nord de l’extension au niveau de l’interface R+1 et R+combles R+1 étage
    R+ cave.
  • L’aile est (existant ancien) présente quelques fissures sub-verticales à l’intersection entre le portail maçonné et le bâtiment sur les façades ouest et sud. La façade est ne présente pas de désordres.
  • La cave voutée présente peu de désordres, cependant nous avons constaté un fossé le long du mur Est avec la présence d’eau en fond de fouille. Le propriétaire nous a indiqué que ce fossé avait été creusé afin d’évacuer les infiltrations arrivant depuis les ouvertures et l’humidité de la cave.
Les principales fissures à Mennecy (77)

Les principales fissures à Mennecy (77)

Diagnostic des désordres

L’analyse de la disposition des fissures et désordres montre un tassement des fondations localisé au nord-est du pavillon et à la jonction de l’existant sur cave et l’extension sur vide sanitaire. Il est à noter une absence de joint de rupture entre les différentes structures qui composent le pavillon (parties anciennes et extension, cave et vide sanitaire).

Nous avons également constaté un poteau présentant des signes de faiblesse et de rupture au niveau de la façade nord à l’est, situé au niveau de l’interface R+1 étage et R+ combles. Ce défaut peut contribuer aux désordres observés. Nous recommandons la réalisation d’un diagnostic structurel.

Les éléments présentés ci-dessus sont des facteurs aggravant mais le facteur déclenchant, un phénomène de retrait-gonflement des argiles, est vraisemblablement à l’origine des désordres observés.

Extrait de la carte des remontées de nappe

Extrait de la carte des remontées de nappe

Conclusion de notre expert

Le pavillon de Monsieur L. à Mennecy présente des désordres sous la forme de fissures et de décrochements pour la plupart ayant une portée pluridécimétrique à supramétrique.

Les désordres sont concentrés au nord-est au niveau de la jonction entre l’existant sur cave et l’extension sur vide sanitaire ou aucun joint de rupture n’a été observé. Un phénomène de retrait-gonflement des argiles (sensibilité forte) au niveau d’assise des fondations est vraisemblablement à l’origine des désordres.
Dans le cadre du diagnostic géotechnique nous recommandons de :

  • Réaliser un diagnostic structurel de la construction puis de reprendre et conforter le poteau fissuré observé dans le vide sanitaire sous le salon.
  • Vérifier l’étanchéité des canalisations.
  • Reprendre en sous-œuvre l’ensemble des fondations de l’extension, celle-ci pourra se faire par plots alternés jointifs afin d’éviter de déstabiliser les façades

La reprise en sous-œuvre devra respecter certaines dispositions concernant le risque de retrait-gonflement des argiles.
Avant tout travaux de ravalement, il sera nécessaire de suivre l’évolution des fissures post-RSO sur 6 mois.

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Diagnostic géotechnique sur maison sinistrée à Pomponne (77)

À la demande et pour le compte de notre client Mme. B, notre cabinet d’expertise en bâtiment a réalisé une campagne de reconnaissance de sol sur sur la commune de POMPONNE (77).
Cette mission a été menée dans le cadre d’un diagnostic géotechnique sur une maison sinistrée, et a pour objet de :
– Relever la nature et la position des différentes couches du sous-sol ;
– Tester leurs caractéristiques mécaniques ;
– Repérer les niveaux d’eau dans les sondages au moment de la campagne de reconnaissance géotechnique ;
– Réaliser une reconnaissance de fondations de la maison sinistrée ;
– Prélever des échantillons remaniés pour des essais en laboratoire ;
– Rechercher les causes du sinistre et définir le principe de confortation de la maison sinistrée.

Suivant la définition et à la classification des “Missions Géotechniques Normalisées” (norme NF P 94-500 révisée en novembre 2013), cette étude s’inscrit dans le cadre d’un diagnostic géotechnique, mission type G5, et son étendue est limitée aux prestations qui y correspondent.
Pour cette étude, nous disposons d’un plan de masse.

Sondages géologiques et géotechniques

La reconnaissance de sols à l’aide d’une machine de forage de marque SEDIDRILL, type S200-50 a comporté en la réalisation de :

  • 3 sondages de reconnaissance géologiques et géotechniques à la tarière hélicoïdale continue

Les caractéristiques mécaniques du terrain ont été testées en discontinu au droit des sondages géotechniques précédents par des essais pressiométriques réalisés selon la norme NF P 94 – 110 à l’aide de la sonde Louis Ménard.

La coupe du terrain a été estimée à partir des échantillons remaniés remontés dans les forages de reconnaissance. Elle est donnée sur les fiches analytiques de sondages annexées où nous avons également reporté.
Ces forages ont été positionnés conformément à l’implantation schématique joint en annexes à la fin de ce rapport.

Relevé topographique sommaire

Au moment de notre intervention, nous ne disposions pas de plan de relevé topographique pour faire des repérages.
Nous avons néanmoins effectué un nivellement sommaire au droit du terrain, en prenant comme repère pour les têtes de sondages, le regard situé en face d’une porte au Rdc de la maison.

Le site d’étude

Le site d’étude se situe à une vingtaine de kilomètres (à vol d’oiseau) à l’est de Paris, dans le département du VAL DE MARNE (77), sur la commune de POMPONNE (77). Il se place à environ 400 m au Nord de la Marne et environ 2 Km à l’Est de l’autoroute A104.

Contexte géologique et risques locaux

D’après la feuille géologique du BRGM de LAGNY au 1/50000, le terrain étudié se situe au niveau d’un substratum local constitué par es formations d’âge Ludien (Marnes Supra-gypseuses et Marnes et Masses du Gypse) que surmontent les formations du Sannoisien (Argiles Vertes et Marnes calcaires de Brie), et du Stampien (Marne à huitres et Sables et grès de fontainebleau) en colluvions.
Cette stratigraphie peut se dissimuler sous des Remblais d’aménagement local de géométrie irrégulière.

Extrait de la carte géologique BRGM de LAGNY au 1/50000

Extrait de la carte géologique BRGM de LAGNY au 1/50000

Résultats de l’étude géotechnique

Les sondages ont mis en évidence la succession des couches suivantes, de haut en bas :

  • Les colluvions marno-gypseuses des versants :  Rencontrées sur une épaisseur variable autour de 5 et 6 m, elles sont représentées par un ensemble hétérogène comportant : tout d’abord en tête, et jusqu’à environ 2 m de profondeur, des colluvions argileuses constituées soit par des argiles marneuses marron, soit par des argiles plastiques feuilletées vertes à gris-verdâtre.
  • Les Marnes Supra-gypseuses : Sous les Colluvions, elles ont été rencontrées dans les sondages autour de 5 ou 6 m de profondeur. Dans les sondages SP2 et SP3, Il s’agit essentiellement d’argiles marneuses kaki-beige à vert-jaunâtre, plastiques et feuilletées, ou beige-kaki à reflet jaunâtre avec des filets orangés.
    Dans le sondage SP1, il s’agit de marnes argileuses beige-crème à filets orangés et à passées crème-blanchâtre, puis des marnes argileuses verdâtre à reflet jaunâtre et filets orangés.

Remarques hydrologiques

Nous avons observé en cours des forages, des horizons peu humides à humides. Compte tenu de la nature des matériaux, des circulations d’eau erratiques restent possibles dans les couches superficielles (plus particulièrement en période pluvieuse prolongée et/ou d’éventuel réseau fuyard).

Description de la maison principale

D’après les informations qui nous ont été fournies, cette maison comporte une partie ancienne et une extension plus récente située sur une des façades latérales.

Les désordres qui affectent la maison principale est un ensemble de fissures plus ou moins conséquentes visibles de l’intérieur et à l’extérieur de certaines parties de l’ouvrage.

Hypothèses de nos experts en bâtiment sur l’origine des désordres

Les désordres apparents sont sous forme de fissures horizontales, obliques, verticales ou en escalier et particulièrement prononcés du côté de la maison où se situe l’extension.
Les désordres affectent aussi bien les murs de l’extérieur que de l’intérieur de la maison, et les fissures montrent une morphologie qui suggère soit un affaissement de sol, soit un déversement de la partie en extension.

Les investigations, les sondages géologiques et les analyses en laboratoire montrent :

  1. Des niveaux d’assises différentes des fondations de la maison ;
  2. Des matériaux très argileux, très plastiques, instables, très actives à nocives et très sensibles aux variations de la teneur en eau, dans un environnement instable avec des perturbations hydriques.
  3. Des valeurs pressiométriques variables faibles à moyennes dans la zone active des fondations superficielles.
  4. Malgré une abondante végétation autour de la maison, une présence limitée et très superficielle des racines au droit des fouilles de reconnaissance de fondations (une seule F2), ou des avant trous réalisés au moment des sondages à la tarière hélicoïdale.

Les observations lors des investigations menées par notre cabinet d’expertise en bâtiment associées aux résultats des essais en laboratoire suggèrent des mouvements complexes ayant conduit à des affaissements différentiels au niveau des fondations.

En effet, l’alternance de périodes humides et de sécheresse très prononcée de ces dernières années a induit des changements dans le comportement rhéologique des argiles avec des gonflements et des rétractations alternés.
Au fil du temps, une modification de la stabilité acquise depuis des années aurait conduit à un déséquilibre irréversible, d’où des affaissements et l’apparition des désordres qui restent assez récents au regard de l’âge de la maison.

Malgré un encastrement peu prononcé de certaines fondations, les valeurs élevées de la limite de liquidité (WL) et de l’indice de plasticité (IP) suggèreraient également un caractère gypsifère de certaines argiles et/ou marnes (Marabé) soumises aux perturbations hydriques qui concernent la zone active des fondations superficielles.
Dans ces conditions, les eaux d’arrosages pourraient constituer une aggravation du risque d’altération et du déversement dans la partie en extension de la maison.

Nous restons cependant à la disposition du Maitre d’Ouvrage et des différents intervenants sur ce projet pour tout renseignement complémentaire qu’ils souhaiteraient obtenir.

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Diagnostic géotechnique sur maisons fissurées à Menucourt

À la demande et pour le compte de M. B, nous avons réalisé entre le 28 août et 11 septembre 2019 une campagne de reconnaissance de sol sur un terrain situé dans le Hameau de la Vallée Basset sur la commune de MENUCOURT (95).

Cette mission a été menée dans le cadre d’un diagnostic géotechnique sur maisons sinistrées, et a pour objet de :

  • Relever la nature et la position des différentes couches du sous-sol ;
  • Tester leurs caractéristiques mécaniques ;
  • Repérer les niveaux d’eau dans les sondages au moment de la campagne de reconnaissance géotechnique ;
  • Réaliser une reconnaissance de fondations des maisons sinistrées ;
  • Prélever des échantillons remaniés pour des essais en laboratoire ;
  • Rechercher les causes du sinistre et définir le principe de confortation des maisons sinistrées.

Suivant la définition et à la classification des “Missions Géotechniques Normalisées” (norme NF P 94-500 révisée en novembre 2013), cette étude s’inscrit dans le cadre d’un diagnostic géotechnique, mission type G5, et son étendue est limitée aux prestations qui y correspondent.
Aucun document graphique ne nous a été transmis par le maitre d’Ouvrage. Absence de plan de réseaux enterrés

Programme des investigations réalisées

Les caractéristiques mécaniques du terrain ont été testées en discontinu au droit des sondages géotechniques précédents par des essais pressiométriques réalisés selon la norme NF P 94 – 110 à l’aide de la sonde Louis Ménard

Sondages géologiques et géotechniques

La reconnaissance de sols à l’aide d’une machine de forage de marque SEDIDRILL, type S200-50 a comporté la réalisation de :

  • 2 sondages de reconnaissance géologiques et géotechniques à la tarière hélicoïdale (notés SP1 et SP2) et menés autour de 8 m de profondeur par rapport au terrain actuel (TA) ;
  • 1 sondage de reconnaissance géologique et géotechnique à la tarière hélicoïdale (noté SP3) mené autour de 15 m de profondeur par rapport au terrain actuel (TA) ;

La coupe du terrain a été estimée à partir des échantillons remaniés remontés dans le forage de reconnaissance. Elle est donnée sur les fiches analytiques de sondages annexées où nous avons également reporté.

Sondage destructif avec enregistrement de paramètres :

1 sondage en destructif SD1, avec enregistrement des paramètres de forages jusqu’autour de 15 m de profondeur par rapport au terrain actuel.

Les paramètres de forages :

  • VIA : vitesse d’avancement de l’outil de forage en m/h ;
  • PI : pression d’injection de fluide en bar ;
  • PO : poussée sur l’outil de forage en bar ;
  • CR : couple de rotation.

Ces forages ont été positionnés conformément à l’implantation schématique joint en annexes à la fin de ce rapport.
Avec les méthodes utilisées pour forer, la profondeur (qui est comptée à partir du terrain actuel au moment de notre intervention entre le 28 août et le 11 septembre 2019), reste approximative. Seuls les sondages réalisés en carottage continu pourraient permettre d’établir une lithologie plus précise des terrains traversés.

Description succincte du site et du projet

Le site d’étude se situe à une trentaine de kilomètres (à vol d’oiseau) au Nord-Ouest de Paris, dans le département du VAL D’OISE (95), sur la commune de MENUCOURT (95), plus précisément dans le Hameau de la Vallée Basset.

Actuellement, le site est occupé par un bâtiment en longueur de type R+1 d’une emprise au sol d’environ 430 m².
Ce bâtiment semble être subdivisé en plusieurs dépendances s’assimilant à des maisons individuelles accolées. Seules les 2 premières dépendances présentent de nombreuses fissures au niveau de la superstructure.
Ces 2 dépendances (ou maisons) concernées par notre étude ont une emprise au sol d’environ 160 m², soit 85 m² environ pour la première et 75 m² environ pour la deuxième.
A la demande des Maîtres d’Ouvrage, le projet consiste à faire un diagnostic géotechnique des 2 maisons, de déterminer les causes du sinistre et de définir un principe de confortation des fondations.

Contexte géologique et risques locaux

D’après la feuille géologique BRGM de PONTOISE au 1/50000 et les données d’archives en notre possession, le terrain étudié se situe au niveau d’un substratum local constitué par les formations d’âge Ludien (Marnes Supra-gypseuses et Masses et Marnes du Gypse) que surmontent les formations du Sannoisien en Eboulis (Argiles Vertes et Marnes calcaires de Brie) Cette stratigraphie peut se dissimuler sous des Remblais d’aménagement local de géométrie irrégulière.

Extrait de la carte géologique BRGM de PONTOISE au 1/50000

Les risques locaux

Situé vers le centre de la commune, le terrain est concerné par un PPRN Risque Mouvement de terrain prescrit.

Résultats de l’étude géotechnique

Le bâtiment concerné par notre étude semble est subdivisé en plusieurs dépendances s’assimilant à des maisons individuelles accolées.
Seules les 2 premières dépendances (ou maisons) de type R+1 sont principalement concernées par les désordres.
On note en façade arrière des 2 maisons, une terrasse et un jardin libre de toute occupation en élévation.

Le sinistre qui affecte les 2 premières dépendances (maisons) du bâtiment est un ensemble de fissures plus ou moins conséquentes, visibles un peu partout tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des maisons.

L’ampleur des désordres

L’ampleur des désordres

 

Les profils hydriques montrent dans l’ensemble de la zone des 2 maisons des perturbations hydriques :

  • Dans les horizons immédiatement sous les assises de fondations entre 0.5 et 2 m de profondeur, la perturbation est la plus conséquente et se traduit par des teneurs en eau naturelle qui passent de 14 à 37 %, soit une variation hydrique relative de l’ordre de 23 % ;
  • Entre 2.5 et 4 m de profondeur la variation est de l’ordre de 18 % pour des teneurs en eau comprises entre 27 et 36 % ;
  • De 4 à 5 m de profondeur, une relative stabilité de la teneur en eau s’observe autour de 27 /28 %.

Hypothèses de notre expert en fissures sur l’origine du sinistre

Notre cabinet d’expertise fissures estime que les désordres très apparents et plus prononcés sur la maison n°1 apparaissent sous forme de fissures horizontales, obliques, verticales et en escalier aux angles de la maison.
Les désordres affectent aussi bien les murs de l’extérieur que de l’intérieur des maisons, certaines fissures décalées suggérant un mouvement de déversement et/ou de cisaillement.
Les investigations, les sondages géologiques et les analyses en laboratoire montrent :

  • Des fondations des maisons avec une garde hors gel respectée, à l’exception du garage attenant à la première maison ;
  • Des matériaux très argileux, très plastiques, très actives à nocives et très sensibles aux variations de la teneur en eau, dans un environnement instable avec des perturbations hydriques.
  • Des valeurs pressiométriques variables faibles à moyennes dans la zone active des fondations superficielles.

Une analyse de la géométrie des fissures associées au résultat de l’ensemble des investigations menées suggère un mouvement complexe à la fois de reptation et d’affaissements différentiels au niveau des fondations.
En effet, en liaison avec l’alternance de périodes humides et de sécheresse très prononcée de ces dernières années, il a fini probablement par y avoir des changements dans le comportement rhéologiques des argiles et par suite une modification de la stabilité qu’elles avaient acquises depuis des années : les désordres sont très récents pour des maisons déjà relativement anciennes.

Par ailleurs, les valeurs très élevées de la limite de liquidité (WL) et de l’indice de plasticité (IP) dans l’échantillon prélevé à 1.5 m de profondeur au droit du sondage SP3 suggèrerait également un caractère gypsifère de certaines argiles et/ou marnes (Marabé) soumises aux perturbations hydriques de la zone active des fondations superficielles et par suite, un risque d’altération en aggravation de ce contexte dans lequel un détachement du garage en extension devient possible.

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Rapport d’expertise cat nat sécheresse à Montlhery 91310

Notre cabinet est missionné pour une expertise cat nat sécheresse dans une maison d’habitation sur plusieurs niveaux sur terrain en forte pente avec véranda et piscine.

Type et nature des fondations de l’habitation

Infrastructure : type de fondations non précisé : semelles isolées a priori, vraisemblablement avec redans vu la pente du terrain, sous toutes réserves – plancher R-d-C en poutrelles et hourdis sur vide sanitaire

Structure : plancher en bois – façades, pignons et refends en maçonneries d’agglomérés-ciment

Clos et couvert : charpente traditionnelle, couverture en tuiles principalement et toiture, terrasse sur une partie, menuiseries extérieures en bois

Second oeuvre : plafonds en éléments de terre cuite, cloisons et contre cloisons en briques plâtrières, carrelage scellé ou collé

Description de l’environnement

Terrain en forte pente dans la direction nord-sud, arbres de grande hauteur assez proches. Pas d’anomalie mise en évidence
mais examen non exhaustif.

Au sens de la carte aléa retrait / gonflement des argiles, le secteur se situe en zone d’aléa moyen.

Sinistres déjà déclarées par la commune

 

Arrêté Catastrophes naturelles faisant l’objet de la présente déclaration
date de publication au Journal Officiel : 16/07/2019
Période visée par l’Arrêté 01/07/2018 – 31/12/2018
Date de la déclaration à l’Assureur Septembre 2019
Les désordres dont l’indemnisation est demandée ont-ils fait
l’objet d’autres déclarations de sinistres ?
Non
Ce sinistre est-il susceptible de faire l’objet d’une déclaration de
sinistre à un autre Assureur ?
Non

Description du sinistre

Nombreuses fissures sur le muret à l’entrée ; nous notons la présence de traces de calcite significatives sur plusieurs d’entre elles qui caractérisent leur ancienneté. Espace entre les murets (intérieur / extérieur).

Liste de tous les désordres constatés par notre expertise en sécheresse :

  1. écartement murets perpendiculaires entrée
  2. fissure verticale sur muret en retour près boîte à lettres
  3. fissures en zone courante sur allée dans pente vers maison
  4. fissures et décalage sur allée vers maison en partie haute
  5. cassure d’une marche d’escalier en béton
  6. fissures sur muret de soutènement
  7. fissure verticale entre salle de bains et cuisine
  8. Fissures à gauche de la porte d’entrée, en particulier en haut (mesurées entre 2 et 3 mm) avec retour en tableau
  9. Fissures à gauche de la fenêtre et à droite en tableau
  10. fissures façade nord maison
  11. fissure verticale annexe
  12. fissure verticale annexe sous fenêtre
  13. fissure dallage brut dans annexe ouest
  14. fissures d’acrotères
  15. fissures dallage terrasse
  16. fissure verticale en surface courante
  17. fissure verticale en allège
  18. fissure sur conduit de cheminée
  19. fissure sur avances chambre
  20. fissures cueillie et angle vertical cuisine
  21. fissures cueillie et angle vertical cheminée cuisine
  22. nombreuses microfissures et fissures dans la maison au rez-de-chaussée et à l’étage

 

Cat nat à Montlhery 91310

Cat nat à Montlhery 91310

Annexes sur les fissures verticales

Cat nat à Montlhery 91310

Avis de notre expert : classification du sinistre suivant les désordres constatés

Le sinistre doit être classé dans l’une des quatre catégories définies ci-après :

1 L’immeuble présente des dommages pour lesquels la sécheresse visée par l’arrêté ne revêt pas un caractère déterminant
2 L’immeuble présente des dommages caractéristiques des effets de la sécheresse mais leur réparation ne nécessite pas de réaliser des reprises en sous-œuvre, ni une étude de sol
3 L’immeuble présente des dommages dont la cause n’est pas nécessairement imputable aux effets de la sécheresse : réalisation d’une étude de sol
4 L’immeuble présente des dommages dus à la sécheresse visée par l’arrêté et nécessitant inévitablement une reprise en sous-œuvre

Il est prématuré de préciser le classement du sinistre dont nous pensons, en l’état et sous réserve de ce qui suit, qu’il sera en catégorie 1.
Nous posons toutefois des réserves ponctuelles par rapport aux désordres 8 – 9 – 23 selon explications suivantes, raison pour laquelle nous considérons qu’il y a lieu de mettre l’ouvrage en observation sur une période d’abord de 6 mois éventuellement renouvelable avant de statuer.
En cas d’évolution, la classification serait susceptible d’être reconsidérée et des investigations complémentaires seraient à envisager (étude géotechniques type G5) pour préciser les causes, ce qui est pour l’instant prématuré.

Motivation de la classification retenue et explication des désordres

Nous retenons cette classification au vue des éléments récoltés sur le terrain et des désordres constatés :

  • Les fissures sont anciennes vu les traces de calcite et, par ailleurs, ne caractérisent pas des mouvements de sol.3
  • Il ne s’agit pas d’une fissure mais d’une dilatation entre ouvrages ; le désordre est par ailleurs déjà visible sur GOOGLE MAPS en 2008.
  • Cette fissure caractérise une dilatation entre deux éléments non liés structurellement.
  • Ces fissures affectent des éléments très élancés et donc soumises aux phénomènes de retrait dilatation qui les expliquent.
  • L’affaissement du haut de la partie en pente, qui traduit bien un tassement local, ne caractérise pas pour autant un effet anormal dû à la sécheresse mais relève principalement du mode constructif ; il s’agit d’un décalage différentiel entre deux plateformes en béton non liaisonnées dans des plans d’inclinaison différents (un en forte pente et l’autre à peu-près horizontal), ce qui a pu être aggravé par la présence de racines proches.
  • Ce désordre peut s’expliquer par un tassement local de la forme sous un ouvrage non fondé en profondeur ou le mode constructif (défaut d’armatures notamment).
  • Le muret a une fonction de soutènement : il est soumis aux poussées hydrauliques d’un terrain par ailleurs en forte pente ; il est construit de façon hétérogène avec une base en blocs de ciment, apparemment sans chaînages (sous toutes réserves) et aucun exutoire n’est visible (barbacanes) ; nous n’avons pas d’informations sur la nature des fondations. Le désordre résulte de la poussée des terres et du mode constructif
  • Cette fissure se situe au niveau d’une liaison entre deux parties structurelles et résulte d’un mouvement de tassement différentiel à notre avis ancien mais il convient néanmoins de s’en assurer ; en effet, il est prématuré d’exclure un effet de bascule lié à un tassement du sol d’assise, sans préjuger ni des causes ni de l’ancienneté.
  • Cette fissuration paraît ancienne mais est à mettre en observation par principe de précaution ; elle peut résulter d’un tassement du sol d’assise (sans préjuger ni des causes ni de l’ancienneté) ou d’un effet d’entraînement en lien avec le désordre 8.

 

En conclusion : nous proposons de mettre l’ouvrage en observation jusqu’à août-septembre dans un premier temps comme expliqué précédemment.

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Diagnostic géotechnique sur maisons fissurées à Menucourt – 95180

À la demande et pour le compte de notre client M.B, nous avons réalisé entre le 28 août et 11 septembre 2019 une campagne de reconnaissance de sol sur un terrain situé 1 & 2 Hameau de la Vallée Basset sur la commune de MENUCOURT (95).
Cette mission a été menée dans le cadre d’un diagnostic géotechnique sur maisons sinistrées, et a pour objet de :

  • Relever la nature et la position des différentes couches du sous-sol ;
  • Tester leurs caractéristiques mécaniques ;
  • Repérer les niveaux d’eau dans les sondages au moment de la campagne de reconnaissance géotechnique ;
  • Réaliser une reconnaissance de fondations des maisons sinistrées ;
  • Prélever des échantillons remaniés pour des essais en laboratoire ;
  • Rechercher les causes du sinistre et définir le principe de confortation des maisons sinistrées.

Suivant la définition et à la classification des “Missions Géotechniques Normalisées” (norme NF P 94-500 révisée en novembre 2013), cette étude s’inscrit dans le cadre d’un diagnostic géotechnique, mission type G5, et son étendue est limitée aux prestations qui y correspondent.
Aucun document graphique ne nous a été transmis par le maitre d’Ouvrage. Absence de plan de réseaux enterrés.
Nota : Cette étude ne permet pas d’établir un diagnostic de pollution des matériaux du site

Sondages géologiques et géotechniques

La reconnaissance de sols à l’aide d’une machine de forage de marque SEDIDRILL, type S200-50 a comporté la réalisation de :

  • 2 sondages de reconnaissance géologiques et géotechniques à la tarière hélicoïdale (notés SP1 et SP2) et menés autour de 8 m de profondeur par rapport au terrain actuel (TA) ;
  • 1 sondage de reconnaissance géologique et géotechnique à la tarière hélicoïdale (noté SP3) mené autour de 15 m de profondeur par rapport au terrain actuel (TA) ;
  • Les caractéristiques mécaniques du terrain ont été testées en discontinu au droit des sondages géotechniques précédents par des essais pressiométriques réalisés selon la norme NF P 94 – 110 à l’aide de la sonde Louis Ménard.
  • La coupe du terrain a été estimée à partir des échantillons remaniés remontés dans le forage de reconnaissance. Elle est donnée sur les fiches analytiques de sondages annexées où nous avons également reporté.

Ces forages ont été positionnés conformément à l’implantation schématique joint en annexes à la fin de ce rapport.
Avec les méthodes utilisées pour forer, la profondeur (qui est comptée à partir du terrain actuel au moment de notre intervention entre le 28 août et le 11 septembre 2019), reste approximative. Seuls les sondages réalisés en carottage continu pourraient permettre d’établir une lithologie plus précise des terrains traversés.

Topographiquement, la zone d’étude carte IGN

Topographiquement, la zone d’étude se place dans un contexte de pente générale vers le Nord. A
l’échelle du site, le terrain actuel (TA) est relativement plan à une cote approximative comprise entre
118 et 119 NGF, selon l’extrait de la carte IGN

Description de la maison fissurée à Menucourt

Le site d’étude se situe à une trentaine de kilomètres (à vol d’oiseau) au Nord-Ouest de Paris, dans le département du VAL D’OISE (95), sur la commune de MENUCOURT (95), plus précisément au 1 & 2 Hameau de la Vallée Basset. Il se place à environ 4.7 Km au Sud de la route nationale N14 et 2.3 Km au Nord-Est de la Seine.

Actuellement, le site est occupé par un bâtiment en longueur de type R+1 d’une emprise au sol d’environ 430 m².
Ce bâtiment semble être subdivisé en plusieurs dépendances s’assimilant à des maisons individuelles accolées.
Seules les 2 premières dépendances présentent de nombreuses fissures au niveau de la superstructure.
Ces 2 dépendances (ou maisons) concernées par notre étude ont une emprise au sol d’environ 160 m², soit 85 m² environ pour la première et 75 m² environ pour la deuxième. A la demande des Maîtres d’Ouvrage, le projet consiste à faire un diagnostic géotechnique des 2 maisons, de déterminer les causes du sinistre et de définir un principe de confortation des fondations.

Façade arrière des 2 maisons sinistrées à Menucourt

Façade arrière des 2 maisons sinistrées à Menucourt

Au moment de la rédaction de ce rapport, les descentes de charges des maisons existantes ne sont pas encore disponibles. Nous faisons l’hypothèse suivante :

  1. 8 t/ml en charge linéaire ;
  2.  30 t/ml en charge ponctuelle.
  3. Dans le cas où les charges réelles étaient différentes de l’estimation ci-dessus il conviendra de revoir tout ou partie des conclusions à venir au paragraphe IV.

Contexte géologique

D’après la feuille géologique BRGM de PONTOISE au 1/50000 et les données d’archives en notre possession, le terrain étudié se situe au niveau d’un substratum local constitué par les formations d’âge Ludien (Marnes Supra-gypseuses et Masses et Marnes du Gypse) que surmontent les formations du Sannoisien en Eboulis (Argiles Vertes et Marnes calcaires de Brie) Cette stratigraphie peut se dissimuler sous des Remblais d’aménagement local de géométrie irrégulière.

Risques locaux

Situé vers le centre de la commune, le terrain est concerné par un PPRN Risque Mouvement de terrain prescrit.

Extrait de la carte géologique BRGM de PONTOISE au 1/50000

Extrait de la carte géologique BRGM de PONTOISE au 1/50000

Résultats de l’étude géotechnique

Les sondages ont mis en évidence la succession des couches suivantes, de haut en bas :

  • Les Remblais :
    Rencontrés sur une profondeur variable autour de 1 m par rapport au terrain actuel, ils sont représentés par un ensemble hétérogène comportant : tout d’abord (en tête) des sables limoneux marron à marron-brunâtre à passées argileuse, ensuite, ce sont des argiles sableuses bariolées gris-ocre et enfin, on observe des sables fins, des sables siliceux friable marron à ocre-orangé. Des cailloutis, cailloux, blocs et débris divers ont été rencontrés tout au long de cette couche. Par ailleurs, la diagraphie de forage au droit du sondage SD1 montre des terrains de compacité relativement faible à moyenne.
  • Eboulis :
    Sous les Remblais, elles ont été rencontrées jusqu’autour de 6.5 m en SP1, 9 m en SP3 et jusqu’à la fin du sondage SP2 mené à 8 m de profondeur. Il s’agit principalement d’argile carbonatée plastique parfois feuilletée vert-marron à vert-pâle avec des veines marrons-kaki et d’argile marneuse plastique et feuilletée à teinte variable (marron-jaunâtre, marron-verdâtre, vert-pale)
    comportant quelques blocs et humide autour de 7 m. La diagraphie de forage en SD1 met en évidence des horizons relativement tendres en tête jusqu’àenviron 4 m, suivi des horizons de meilleurs compacité représentés par une vitesse moyenne
    d’avancement autour de 600 m/h.
  • Les Marnes Supra-gypseuses (Ludien) :
    Sous les Eboulis, elles ont été rencontrés jusqu’à la fin du sondage SP3 réalisé à la tarière et descendu à une profondeur d’environ 15 m.
    Il s’agit essentiellement de marne beige à reflet jaunâtre et à passées argileuses vertes à ocres comportant des cailloux et blocs calcaires avec un horizon saturé autour de 7/8 m. La diagraphie de forage SD1 suggèrene des matériaux relativement de bonne compacité et de
    bonne consolidation. D’un point de vue géotechnique, ces matériaux possèdent de bonnes à très bonnes caractéristiques
    mécaniques, représentées par les valeurs pressiométriques suivantes.
  • Remarques hydrologiques :
    Des horizons humides ont été rencontrés autour de 7 m de profondeur. En fin de forage, une charge hydraulique a été relevée autour de 8 m uniquement au droit du sondage SP3 réalisé à la tarière hélicoïdale continue et mené à 15 m. Ce niveau d’eau relevé correspondrait à une nappe au sein de l’horizon supérieure des marnes du Ludien, associée à des écoulements erratiques. Le niveau et le débit de cette nappe sont susceptibles de varier au cours de l’année

Observations générales de notre expert en diagnostic géotechnique

Le bâtiment concerné par notre étude semble est subdivisé en plusieurs dépendances s’assimilant à des maisons individuelles accolées.
Seules les 2 premières dépendances (ou maisons) de type R+1 sont principalement concernées par les désordres. On note en façade arrière des 2 maisons, une terrasse et un jardin libre de toute occupation en élévation.

Le sinistre qui affecte les 2 premières dépendances (maisons) du bâtiment est un ensemble de fissures plus ou moins conséquentes, visibles un peu partout tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des maisons.

Un aperçu de l’ampleur des désordres dans une maison à Menucourt

Un aperçu de l’ampleur des désordres dans une maison à Menucourt

 

Hypothèses de notre cabinet Omega Expert  sur l’origine du sinistre

Les désordres très apparents et plus prononcés sur la maison n°1 apparaissent sous forme de fissures horizontales, obliques, verticales et en escalier aux angles de la maison. Les désordres affectent aussi bien les murs de l’extérieur que de l’intérieur des maisons, certaines fissures décalées suggérant un mouvement de déversement et/ou de cisaillement.
Les investigations, les sondages géologiques et les analyses en laboratoire montrent :

  1. Des fondations des maisons avec une garde hors gel respectée, à l’exception du garage attenant à la première maison ;
  2. Des matériaux très argileux, très plastiques, très actives à nocives et très sensibles aux variations de la teneur en eau, dans un environnement instable avec des perturbations hydriques.
  3. Des valeurs pressiométriques variables faibles à moyennes dans la zone active des fondations superficielles.
  4. Une analyse de la géométrie des fissures associées au résultat de l’ensemble des investigations menées suggère un mouvement complexe à la fois de reptation et d’affaissements différentiels au niveau des fondations.

En effet, en liaison avec l’alternance de périodes humides et de sécheresse très prononcée de ces dernières années, il a fini probablement par y avoir des changements dans le comportement rhéologiques des argiles et par suite une modification de la stabilité qu’elles avaient acquises depuis des années : les désordres sont très récents pour des maisons déjà relativement anciennes.

Par ailleurs, les valeurs très élevées de la limite de liquidité (WL) et de l’indice de plasticité (IP) dans l’échantillon prélevé à 1.5 m de profondeur au droit du sondage SP3 suggèrerait également un caractère gypsifère de certaines argiles et/ou marnes (Marabé) soumises aux perturbations hydriques de la zone active des fondations superficielles et par suite, un risque d’altération en aggravation de ce contexte dans lequel un détachement du garage en extension devient possible.

Aperçu des fissures intérieures dans la maison de Menucourt

Aperçu des fissures intérieures dans la maison de Menucourt

 

Recommandations de nos experts en bâtiment

De manière générale, dans le voisinage des ouvrages existants, on préfère les micropieux de type II au lieu des micropieux de types III ou IV en raison des risques de soulèvement et des désordres que ces derniers pourraient engendrer.

Les micropieux seront dimensionnés au flambement et il faudra tenir compte de la présence des Remblais, des Eboulis, des ouvrages mitoyens susceptibles de générer des poussées en tête des micropieux, ainsi que des éventuels anciens ouvrages enterrés dont nous n’aurions pas connaissance. L’exécution devra tenir compte également de la nature et de la qualité des matériaux, du contexte hydrogéologique et de la présence de blocs et/ou bancs indurés.

Nos experts en bâtiment préconisent l’utilisation d’un ciment résistant aux eaux séléniteuses (agressives). Lors du dimensionnement définitif des micropieux, on s’assurera en fonction des charges à reprendre que la couche d’ancrage soit reconnue sous leur pointe sur au moins 5 m ou 7 diamètres. Les micropieux seront réalisés selon les règles de l’Art par une entreprise spécialisée et qualifiée en fondations profondes
Les calculs du dimensionnement des micropieux seront menés conformément au DTU 13.2 ou à l’EUROCODE 7.
Nous rappelons que Pour garantir la bonne exécution des micropieux, le chemisage est à prévoir sur une hauteur d’encastrement à déterminer par le BET de l’Entreprise des travaux.

Lors de la foration des micropieux, il faudra tenir compte des éléments de roche discontinus (présence possible de blocs).
En fonction de l’élancement du micropieu et des descentes de charge, l’Entreprise devra justifier sa conception d’armature par un calcul au flambement.
Si, outre les efforts verticaux, il existe des efforts horizontaux ou des moments, la solution par micropieux peut s’avérer inadaptée ou nécessiter une étude particulière.

On tiendra compte du tassement des micropieux lié au raccourcissement élastique.
Les eaux de ruissellement seront correctement récoltées et les abords immédiats des ouvrages seront imperméabilisés avec une contre pente vers l’extérieur.
Pour les reprises de fondations en sous-œuvre, il est très conseillé de privilégier une reprise totale à une reprise partielle. Dans la plus part des cas, les reprises partielles entrainent la constitution de points durs et l’apparition de nouveaux désordres difficilement contrôlables.

Dans ce contexte particulier, les aléas qui subsistent concernent :

– l’hétérogénéité géo-mécanique ;
– la variation de l’épaisseur des Remblais et Eboulis ;
– Le potentiel de gonflement des Argiles en Eboulis ;
– les descentes de charges actuelles de la maison existante ;

Ces aléas peuvent être réduits par la réalisation des missions géotechniques.