D’après les dires de notre client, les fissures sont apparues en octobre 2018. Cette période correspond à la période par arrêté de catastrophe naturelle sècheresse faisant l’objet de ce dossier
Aucun élément nous permet d’aller à l’encontre des dires de l’assuré, nous donnons pour ce point un avis favorable à l’éventuelle mobilisation de la garantie sécheresse.
Relevé des désordres par notre expert en cat. nat. sécheresse
Maison individuelle construite sur un terrain d’assise en remblais avec un aléa de retrait de gonflement déclaré en fort.
La végétation d’ornement a une influence négligeable autour de la maison et la collecte d’eau pluviale et rejeter dans une gouttière à proximité de la maison.
Face sud de la maison
Présence de fissures horizontales d’ouverture inférieure à 1mm sur la droite de la porte fenêtre droite en façade sud du pavillon.
Façade Sud Expertise cat. nat. sécheresse
Face nord
Fissure horizontale d’ouverture inférieure à 1mm sur la gauche de la porte fenêtre en façade Nord
Façade Nord Expertise cat. nat. sécheresse
Sous-sol
Fissures diverses d’ouvertures allant jusqu’à 1,5mm sur la dalle béton (radier) au sous-sol du pavillon.
Sous sol de Expertise cat. nat. sécheresse
Avis de notre cabinet d’expertise sur les désordres
Notre expert cat.nat conclut qu’il s’agit d’anciennes fissures remontant à plusieurs années et ayant déjà fait l’objet d’un traitement superficiel. Le désordre est sans lien avec l’arrêté de catastrophe naturelle objet du présent dossier.
Au niveau des sous-sol, les désordres ne sont pas consécutifs à un tassement différentiel des ouvrages fondateurs.
Le sous-sol étant à une profondeur supérieur à 2,5 mètres , la teneur en eau sous le radier doit rester constante et ne permet donc pas une dessication du sol argileux.
L’apparition des fissures ne peut pas être consécutive à un retrait des gonflements des argiles.
La présence d’une source et/ou d’un mauvais ferraillage peuvent expliquer les fissures de la fatigues qui apparaissent sur le dalle béton.
Conclusion
La sécheresse ne jouant aucun rôle dans l’existence des désordres, nous donnons un avis défavorable à la mobilisation de la garantie sécheresse et nous invitons à donner sans suite le dossier de nos clients.
Notre cabinet est missionné pour une expertise cat nat sécheresse dans une maison d’habitation sur plusieurs niveaux sur terrain en forte pente avec véranda et piscine.
Type et nature des fondations de l’habitation
Infrastructure : type de fondations non précisé : semelles isolées a priori, vraisemblablement avec redans vu la pente du terrain, sous toutes réserves – plancher R-d-C en poutrelles et hourdis sur vide sanitaire
Structure : plancher en bois – façades, pignons et refends en maçonneries d’agglomérés-ciment
Clos et couvert : charpente traditionnelle, couverture en tuiles principalement et toiture, terrasse sur une partie, menuiseries extérieures en bois
Second oeuvre : plafonds en éléments de terre cuite, cloisons et contre cloisons en briques plâtrières, carrelage scellé ou collé
Description de l’environnement
Terrain en forte pente dans la direction nord-sud, arbres de grande hauteur assez proches. Pas d’anomalie mise en évidence
mais examen non exhaustif.
Au sens de la carte aléa retrait / gonflement des argiles, le secteur se situe en zone d’aléa moyen.
Sinistres déjà déclarées par la commune
Arrêté Catastrophes naturelles faisant l’objet de la présente déclaration
date de publication au Journal Officiel :
16/07/2019
Période visée par l’Arrêté
01/07/2018 – 31/12/2018
Date de la déclaration à l’Assureur
Septembre 2019
Les désordres dont l’indemnisation est demandée ont-ils fait
l’objet d’autres déclarations de sinistres ?
Non
Ce sinistre est-il susceptible de faire l’objet d’une déclaration de
sinistre à un autre Assureur ?
Non
Description du sinistre
Nombreuses fissures sur le muret à l’entrée ; nous notons la présence de traces de calcite significatives sur plusieurs d’entre elles qui caractérisent leur ancienneté. Espace entre les murets (intérieur / extérieur).
fissure verticale sur muret en retour près boîte à lettres
fissures en zone courante sur allée dans pente vers maison
fissures et décalage sur allée vers maison en partie haute
cassure d’une marche d’escalier en béton
fissures sur muret de soutènement
fissure verticale entre salle de bains et cuisine
Fissures à gauche de la porte d’entrée, en particulier en haut (mesurées entre 2 et 3 mm) avec retour en tableau
Fissures à gauche de la fenêtre et à droite en tableau
fissures façade nord maison
fissure verticale annexe
fissure verticale annexe sous fenêtre
fissure dallage brut dans annexe ouest
fissures d’acrotères
fissures dallage terrasse
fissure verticale en surface courante
fissure verticale en allège
fissure sur conduit de cheminée
fissure sur avances chambre
fissures cueillie et angle vertical cuisine
fissures cueillie et angle vertical cheminée cuisine
nombreuses microfissures et fissures dans la maison au rez-de-chaussée et à l’étage
Cat nat à Montlhery 91310
Annexes sur les fissures verticales
Avis de notre expert : classification du sinistre suivant les désordres constatés
Le sinistre doit être classé dans l’une des quatre catégories définies ci-après :
1
L’immeuble présente des dommages pour lesquels la sécheresse visée par l’arrêté ne revêt pas un caractère déterminant
2
L’immeuble présente des dommages caractéristiques des effets de la sécheresse mais leur réparation ne nécessite pas de réaliser des reprises en sous-œuvre, ni une étude de sol
3
L’immeuble présente des dommages dont la cause n’est pas nécessairement imputable aux effets de la sécheresse : réalisation d’une étude de sol
4
L’immeuble présente des dommages dus à la sécheresse visée par l’arrêté et nécessitant inévitablement une reprise en sous-œuvre
Il est prématuré de préciser le classement du sinistre dont nous pensons, en l’état et sous réserve de ce qui suit, qu’il sera en catégorie 1.
Nous posons toutefois des réserves ponctuelles par rapport aux désordres 8 – 9 – 23 selon explications suivantes, raison pour laquelle nous considérons qu’il y a lieu de mettre l’ouvrage en observation sur une période d’abord de 6 mois éventuellement renouvelable avant de statuer.
En cas d’évolution, la classification serait susceptible d’être reconsidérée et des investigations complémentaires seraient à envisager (étude géotechniques type G5) pour préciser les causes, ce qui est pour l’instant prématuré.
Motivation de la classification retenue et explication des désordres
Nous retenons cette classification au vue des éléments récoltés sur le terrain et des désordres constatés :
Les fissures sont anciennes vu les traces de calcite et, par ailleurs, ne caractérisent pas des mouvements de sol.3
Il ne s’agit pas d’une fissure mais d’une dilatation entre ouvrages ; le désordre est par ailleurs déjà visible sur GOOGLE MAPS en 2008.
Cette fissure caractérise une dilatation entre deux éléments non liés structurellement.
Ces fissures affectent des éléments très élancés et donc soumises aux phénomènes de retrait dilatation qui les expliquent.
L’affaissement du haut de la partie en pente, qui traduit bien un tassement local, ne caractérise pas pour autant un effet anormal dû à la sécheresse mais relève principalement du mode constructif ; il s’agit d’un décalage différentiel entre deux plateformes en béton non liaisonnées dans des plans d’inclinaison différents (un en forte pente et l’autre à peu-près horizontal), ce qui a pu être aggravé par la présence de racines proches.
Ce désordre peut s’expliquer par un tassement local de la forme sous un ouvrage non fondé en profondeur ou le mode constructif (défaut d’armatures notamment).
Le muret a une fonction de soutènement : il est soumis aux poussées hydrauliques d’un terrain par ailleurs en forte pente ; il est construit de façon hétérogène avec une base en blocs de ciment, apparemment sans chaînages (sous toutes réserves) et aucun exutoire n’est visible (barbacanes) ; nous n’avons pas d’informations sur la nature des fondations. Le désordre résulte de la poussée des terres et du mode constructif
Cette fissure se situe au niveau d’une liaison entre deux parties structurelles et résulte d’un mouvement de tassement différentiel à notre avis ancien mais il convient néanmoins de s’en assurer ; en effet, il est prématuré d’exclure un effet de bascule lié à un tassement du sol d’assise, sans préjuger ni des causes ni de l’ancienneté.
Cette fissuration paraît ancienne mais est à mettre en observation par principe de précaution ; elle peut résulter d’un tassement du sol d’assise (sans préjuger ni des causes ni de l’ancienneté) ou d’un effet d’entraînement en lien avec le désordre 8.
En conclusion : nous proposons de mettre l’ouvrage en observation jusqu’à août-septembre dans un premier temps comme expliqué précédemment.
À la demande et pour le compte de notre client M.B, nous avons réalisé entre le 28 août et 11 septembre 2019 une campagne de reconnaissance de sol sur un terrain situé 1 & 2 Hameau de la Vallée Basset sur la commune de MENUCOURT (95).
Cette mission a été menée dans le cadre d’un diagnostic géotechnique sur maisons sinistrées, et a pour objet de :
Relever la nature et la position des différentes couches du sous-sol ;
Tester leurs caractéristiques mécaniques ;
Repérer les niveaux d’eau dans les sondages au moment de la campagne de reconnaissance géotechnique ;
Réaliser une reconnaissance de fondations des maisons sinistrées ;
Prélever des échantillons remaniés pour des essais en laboratoire ;
Rechercher les causes du sinistre et définir le principe de confortation des maisons sinistrées.
Suivant la définition et à la classification des « Missions Géotechniques Normalisées » (norme NF P 94-500 révisée en novembre 2013), cette étude s’inscrit dans le cadre d’un diagnostic géotechnique, mission type G5, et son étendue est limitée aux prestations qui y correspondent.
Aucun document graphique ne nous a été transmis par le maitre d’Ouvrage. Absence de plan de réseaux enterrés.
Nota : Cette étude ne permet pas d’établir un diagnostic de pollution des matériaux du site
Sondages géologiques et géotechniques
La reconnaissance de sols à l’aide d’une machine de forage de marque SEDIDRILL, type S200-50 a comporté la réalisation de :
2 sondages de reconnaissance géologiques et géotechniques à la tarière hélicoïdale (notés SP1 et SP2) et menés autour de 8 m de profondeur par rapport au terrain actuel (TA) ;
1 sondage de reconnaissance géologique et géotechnique à la tarière hélicoïdale (noté SP3) mené autour de 15 m de profondeur par rapport au terrain actuel (TA) ;
Les caractéristiques mécaniques du terrain ont été testées en discontinu au droit des sondages géotechniques précédents par des essais pressiométriques réalisés selon la norme NF P 94 – 110 à l’aide de la sonde Louis Ménard.
La coupe du terrain a été estimée à partir des échantillons remaniés remontés dans le forage de reconnaissance. Elle est donnée sur les fiches analytiques de sondages annexées où nous avons également reporté.
Ces forages ont été positionnés conformément à l’implantation schématique joint en annexes à la fin de ce rapport.
Avec les méthodes utilisées pour forer, la profondeur (qui est comptée à partir du terrain actuel au moment de notre intervention entre le 28 août et le 11 septembre 2019), reste approximative. Seuls les sondages réalisés en carottage continu pourraient permettre d’établir une lithologie plus précise des terrains traversés.
Topographiquement, la zone d’étude se place dans un contexte de pente générale vers le Nord. A l’échelle du site, le terrain actuel (TA) est relativement plan à une cote approximative comprise entre 118 et 119 NGF, selon l’extrait de la carte IGN
Description de la maison fissurée à Menucourt
Le site d’étude se situe à une trentaine de kilomètres (à vol d’oiseau) au Nord-Ouest de Paris, dans le département du VAL D’OISE (95), sur la commune de MENUCOURT (95), plus précisément au 1 & 2 Hameau de la Vallée Basset. Il se place à environ 4.7 Km au Sud de la route nationale N14 et 2.3 Km au Nord-Est de la Seine.
Actuellement, le site est occupé par un bâtiment en longueur de type R+1 d’une emprise au sol d’environ 430 m².
Ce bâtiment semble être subdivisé en plusieurs dépendances s’assimilant à des maisons individuelles accolées.
Seules les 2 premières dépendances présentent de nombreuses fissures au niveau de la superstructure.
Ces 2 dépendances (ou maisons) concernées par notre étude ont une emprise au sol d’environ 160 m², soit 85 m² environ pour la première et 75 m² environ pour la deuxième. A la demande des Maîtres d’Ouvrage, le projet consiste à faire un diagnostic géotechnique des 2 maisons, de déterminer les causes du sinistre et de définir un principe de confortation des fondations.
Façade arrière des 2 maisons sinistrées à Menucourt
Au moment de la rédaction de ce rapport, les descentes de charges des maisons existantes ne sont pas encore disponibles. Nous faisons l’hypothèse suivante :
8 t/ml en charge linéaire ;
30 t/ml en charge ponctuelle.
Dans le cas où les charges réelles étaient différentes de l’estimation ci-dessus il conviendra de revoir tout ou partie des conclusions à venir au paragraphe IV.
Contexte géologique
D’après la feuille géologique BRGM de PONTOISE au 1/50000 et les données d’archives en notre possession, le terrain étudié se situe au niveau d’un substratum local constitué par les formations d’âge Ludien (Marnes Supra-gypseuses et Masses et Marnes du Gypse) que surmontent les formations du Sannoisien en Eboulis (Argiles Vertes et Marnes calcaires de Brie) Cette stratigraphie peut se dissimuler sous des Remblais d’aménagement local de géométrie irrégulière.
Risques locaux
Situé vers le centre de la commune, le terrain est concerné par un PPRN Risque Mouvement de terrain prescrit.
Extrait de la carte géologique BRGM de PONTOISE au 1/50000
Résultats de l’étude géotechnique
Les sondages ont mis en évidence la succession des couches suivantes, de haut en bas :
Les Remblais : Rencontrés sur une profondeur variable autour de 1 m par rapport au terrain actuel, ils sont représentés par un ensemble hétérogène comportant : tout d’abord (en tête) des sables limoneux marron à marron-brunâtre à passées argileuse, ensuite, ce sont des argiles sableuses bariolées gris-ocre et enfin, on observe des sables fins, des sables siliceux friable marron à ocre-orangé. Des cailloutis, cailloux, blocs et débris divers ont été rencontrés tout au long de cette couche. Par ailleurs, la diagraphie de forage au droit du sondage SD1 montre des terrains de compacité relativement faible à moyenne.
Eboulis :
Sous les Remblais, elles ont été rencontrées jusqu’autour de 6.5 m en SP1, 9 m en SP3 et jusqu’à la fin du sondage SP2 mené à 8 m de profondeur. Il s’agit principalement d’argile carbonatée plastique parfois feuilletée vert-marron à vert-pâle avec des veines marrons-kaki et d’argile marneuse plastique et feuilletée à teinte variable (marron-jaunâtre, marron-verdâtre, vert-pale)
comportant quelques blocs et humide autour de 7 m. La diagraphie de forage en SD1 met en évidence des horizons relativement tendres en tête jusqu’àenviron 4 m, suivi des horizons de meilleurs compacité représentés par une vitesse moyenne
d’avancement autour de 600 m/h.
Les Marnes Supra-gypseuses (Ludien) : Sous les Eboulis, elles ont été rencontrés jusqu’à la fin du sondage SP3 réalisé à la tarière et descendu à une profondeur d’environ 15 m.
Il s’agit essentiellement de marne beige à reflet jaunâtre et à passées argileuses vertes à ocres comportant des cailloux et blocs calcaires avec un horizon saturé autour de 7/8 m. La diagraphie de forage SD1 suggèrene des matériaux relativement de bonne compacité et de
bonne consolidation. D’un point de vue géotechnique, ces matériaux possèdent de bonnes à très bonnes caractéristiques
mécaniques, représentées par les valeurs pressiométriques suivantes.
Remarques hydrologiques :
Des horizons humides ont été rencontrés autour de 7 m de profondeur. En fin de forage, une charge hydraulique a été relevée autour de 8 m uniquement au droit du sondage SP3 réalisé à la tarière hélicoïdale continue et mené à 15 m. Ce niveau d’eau relevé correspondrait à une nappe au sein de l’horizon supérieure des marnes du Ludien, associée à des écoulements erratiques. Le niveau et le débit de cette nappe sont susceptibles de varier au cours de l’année
Observations générales de notre expert en diagnostic géotechnique
Le bâtiment concerné par notre étude semble est subdivisé en plusieurs dépendances s’assimilant à des maisons individuelles accolées.
Seules les 2 premières dépendances (ou maisons) de type R+1 sont principalement concernées par les désordres. On note en façade arrière des 2 maisons, une terrasse et un jardin libre de toute occupation en élévation.
Le sinistre qui affecte les 2 premières dépendances (maisons) du bâtiment est un ensemble de fissures plus ou moins conséquentes, visibles un peu partout tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des maisons.
Un aperçu de l’ampleur des désordres dans une maison à Menucourt
Hypothèses de notre cabinet Omega Expert sur l’origine du sinistre
Les désordres très apparents et plus prononcés sur la maison n°1 apparaissent sous forme de fissures horizontales, obliques, verticales et en escalier aux angles de la maison. Les désordres affectent aussi bien les murs de l’extérieur que de l’intérieur des maisons, certaines fissures décalées suggérant un mouvement de déversement et/ou de cisaillement.
Les investigations, les sondages géologiques et les analyses en laboratoire montrent :
Des fondations des maisons avec une garde hors gel respectée, à l’exception du garage attenant à la première maison ;
Des matériaux très argileux, très plastiques, très actives à nocives et très sensibles aux variations de la teneur en eau, dans un environnement instable avec des perturbations hydriques.
Des valeurs pressiométriques variables faibles à moyennes dans la zone active des fondations superficielles.
Une analyse de la géométrie des fissures associées au résultat de l’ensemble des investigations menées suggère un mouvement complexe à la fois de reptation et d’affaissements différentiels au niveau des fondations.
En effet, en liaison avec l’alternance de périodes humides et de sécheresse très prononcée de ces dernières années, il a fini probablement par y avoir des changements dans le comportement rhéologiques des argiles et par suite une modification de la stabilité qu’elles avaient acquises depuis des années : les désordres sont très récents pour des maisons déjà relativement anciennes.
Par ailleurs, les valeurs très élevées de la limite de liquidité (WL) et de l’indice de plasticité (IP) dans l’échantillon prélevé à 1.5 m de profondeur au droit du sondage SP3 suggèrerait également un caractère gypsifère de certaines argiles et/ou marnes (Marabé) soumises aux perturbations hydriques de la zone active des fondations superficielles et par suite, un risque d’altération en aggravation de ce contexte dans lequel un détachement du garage en extension devient possible.
Aperçu des fissures intérieures dans la maison de Menucourt
Recommandations de nos experts en bâtiment
De manière générale, dans le voisinage des ouvrages existants, on préfère les micropieux de type II au lieu des micropieux de types III ou IV en raison des risques de soulèvement et des désordres que ces derniers pourraient engendrer.
Les micropieux seront dimensionnés au flambement et il faudra tenir compte de la présence des Remblais, des Eboulis, des ouvrages mitoyens susceptibles de générer des poussées en tête des micropieux, ainsi que des éventuels anciens ouvrages enterrés dont nous n’aurions pas connaissance. L’exécution devra tenir compte également de la nature et de la qualité des matériaux, du contexte hydrogéologique et de la présence de blocs et/ou bancs indurés.
Nos experts en bâtiment préconisent l’utilisation d’un ciment résistant aux eaux séléniteuses (agressives). Lors du dimensionnement définitif des micropieux, on s’assurera en fonction des charges à reprendre que la couche d’ancrage soit reconnue sous leur pointe sur au moins 5 m ou 7 diamètres. Les micropieux seront réalisés selon les règles de l’Art par une entreprise spécialisée et qualifiée en fondations profondes
Les calculs du dimensionnement des micropieux seront menés conformément au DTU 13.2 ou à l’EUROCODE 7.
Nous rappelons que Pour garantir la bonne exécution des micropieux, le chemisage est à prévoir sur une hauteur d’encastrement à déterminer par le BET de l’Entreprise des travaux.
Lors de la foration des micropieux, il faudra tenir compte des éléments de roche discontinus (présence possible de blocs).
En fonction de l’élancement du micropieu et des descentes de charge, l’Entreprise devra justifier sa conception d’armature par un calcul au flambement.
Si, outre les efforts verticaux, il existe des efforts horizontaux ou des moments, la solution par micropieux peut s’avérer inadaptée ou nécessiter une étude particulière.
On tiendra compte du tassement des micropieux lié au raccourcissement élastique.
Les eaux de ruissellement seront correctement récoltées et les abords immédiats des ouvrages seront imperméabilisés avec une contre pente vers l’extérieur.
Pour les reprises de fondations en sous-œuvre, il est très conseillé de privilégier une reprise totale à une reprise partielle. Dans la plus part des cas, les reprises partielles entrainent la constitution de points durs et l’apparition de nouveaux désordres difficilement contrôlables.
Dans ce contexte particulier, les aléas qui subsistent concernent :
– l’hétérogénéité géo-mécanique ;
– la variation de l’épaisseur des Remblais et Eboulis ;
– Le potentiel de gonflement des Argiles en Eboulis ;
– les descentes de charges actuelles de la maison existante ;
Ces aléas peuvent être réduits par la réalisation des missions géotechniques.
À la demande de notre client, nous avons réalisé le 17 février 2021 une campagne de reconnaissance de sol sur un terrain situé sur la commune de CERGY LES MEAUX (77124).
Cette mission a été menée dans le cadre d’un diagnostic géotechnique sur maison sinistrée, et a pour objet de :
Relever la nature et la position des différentes couches du sous-sol ;
Tester leurs caractéristiques mécaniques ;
Repérer les niveaux d’eau dans les sondages au moment de la campagne de reconnaissance géotechnique ;
Reconnaitre la nature et la géométrie des fondations existantes ;
Prélever des échantillons remaniés pour des essais en laboratoire ;
Rechercher les causes du sinistre et définir un principe de confortation de la maison sinistrée.
Sondages géologiques et géotechniques
La reconnaissance de sols à l’aide d’une machine de forage de marque SEDIDRILL, type S200-50 a comporté la réalisation de :
– SP1 et SP2 : 2 sondages de reconnaissance géologique et géotechnique à la tarière hélicoïdale menés respectivement autour de 15 et 6 m de profondeur par rapport au terrain actuel (TA) ;
– Les caractéristiques mécaniques du terrain ont été testées en discontinu au droit des sondages géotechniques précédents par des essais pressiométriques réalisés selon la norme NF P 94 – 110 à l’aide de la sonde Louis Ménard.
– La coupe du terrain a été estimée à partir des échantillons remaniés remontés dans les forages de reconnaissance. Elle est donnée sur les fiches analytiques de sondages annexées.
Fouilles de reconnaissances
2 fouilles manuelles de reconnaissance de fondations existantes réalisées depuis l’extérieur de la maison existante respectivement en façades arrière et avant.
Relevé topographique sommaire
Au moment de notre intervention, nous ne disposions pas de plan de relevé topographique pour faire des repérages. Les profondeurs des sondages sont comptées à partir du terrain actuel (TA).
Description succincte du site et du projet
Le terrain étudié se situe à une quarantaine de kilomètre au Nord-Est de Paris dans le département de La SEINE ET MARNE (77), commune de CERGY LES MEAUX (77124). Il se place à environ 600 m au Nord-Ouest du canal de l’Ourcq, 500 m au Sud-Est de la Nationale N330 et 700 m au Nord-Ouest du Château de la Roche.
Topographiquement, le site est relativement plan aux cotes approximatives comprises entre 122 et 123 NGF, selon l’extrait de la carte IGN.
Notre étude concerne la parcelle 04 d’une superficie d’environ 220 m². Actuellement, le site est occupé par une maison individuelle de type R+1+ combles aménagés d’une emprise au sol d’environ 41 m².
L’étude géotechnique
A la demande du Maître d’Ouvrage, notre étude consiste à faire un diagnostic géotechnique de la maison existante afin de déterminer les causes éventuelles des désordres observés et de définir un principe de confortation des fondations actuelles.
Diagnostic géotechnique de la maison existante
Contexte géologique et risques locaux
D’après les feuilles géologiques BRGM de DAMMARTIN-EN-GOELLE et MEAUX au 1/50000 et les données en notre possession, le terrain étudié se situe sur un substratum d’âge Ludien surmonté par des formations du Sannoisien (Argiles vertes). Cette stratigraphie peut se dissimuler sous des Remblais d’aménagement et/ou Recouvrements d’épaisseur plus ou moins importante.
Remarques hydrologiques
Au cours des forages, une charge hydraulique non stabilisée a été relevée autour de 11 m de profondeur au droit du sondage SP1 mené à 15 m de profondeur par rapport au terrain actuel. Ce niveau d’eau relevé serait en relation avec la nappe dans le Ludien dont le niveau et le débit sont susceptibles de varier plus ou moins fortement en fonction des saisons et des éventuels réseaux fuyards.
Par ailleurs, compte tenu de la nature de ces matériaux en Remblais et/ou en Éboulis, des circulations erratiques d’eau restent possibles dans les couches superficielles (plus particulièrement en période pluvieuse prolongée et/ou d’éventuel réseau fuyard).
Conclusion de notre expert en bâtiment et d’étude géotechnique
La maison concernée par notre étude est de type R+1+ combles aménagés d’une emprise au sol d’environ 41 m². Le bâtiment concerné par le sinistre fait partie d’un ensemble de 4 bâtiments de même caractéristiques, s’apparentant à un lotissement de maisons jumelles. Le sinistre étudié est un ensemble de fissures plus ou moins conséquentes, visibles un peu partout tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison existante.
Les désordres apparents sont sous forme de fissures horizontales, obliques, verticales ou en escalier et particulièrement prononcés du côté de la façade avant. Les désordres affectent aussi bien les murs de l’extérieur que de l’intérieur de la maison, et les fissures montrent une morphologie qui suggère un affaissement de sol.
Les observations lors des investigations menées associées aux résultats des essais en laboratoire suggèrent des mouvements complexes ayant conduit à des affaissements différentiels au niveau des fondations. Le contexte environnemental général montre une légère déclivité en direction de la façade avant, laquelle, associée à l’ensemble des observations précédentes suggèrent que les écoulements (se faisant de l’amont vers l’aval) auraient drainé de façon plus importante des particules fines coté façade avant.
En effet, les Éboulis constituant un faciès lithologique dissymétrique au droit des façades avant et arrière, on pourrait penser que le lessivage des particules fines entraine des conséquences plus importantes sur la façade comportant plus d’Éboulis (façade avant).
En outre, le réagencement (ou réorganisation) des grains (associé à la dissymétrie des matériaux en Éboulis) entraineraient un tassement plus conséquent en façade avant, et expliquerait que (dans la zone active des fondations superficielles au sein des Éboulis) :
la teneur en eau est relativement constante en SP1 mais faible par rapport à SP2 ;
les matériaux soient sur-consolidés en SP1.
En tout état de cause, en liaison avec l’alternance de périodes humides et de sécheresse très prononcée de ces dernières années, ces observations ont pu entrainer des changements dans le comportement rhéologique des argiles et par suite, une modification de la stabilité qu’elles avaient acquise depuis des années : les désordres sont très récents pour une maison déjà relativement
ancienne.
Compte tenu de l’état actuel du bâtiment (présence de multiples désordres), de la nature des matériaux du site (argile plastique gonflante) et des caractéristiques mécaniques mesurées, nous excluons toute reprise par résine expansive.
L’ouvrage sinistré est une terrasse sous véranda de type RDC. La parcelle engazonnée est plane avec une végétation arbustive importante proche de la véranda. Elle est située à Combs la Ville, dans le département de Seine et Marne (77).
La terrasse est affectée par des désordres de type fissures.
La reconnaissance des sols vise à déterminer la nature des fondations et des sols d’assise.
Données Générales du Site
Le site se place en partie centrale de la commune de Combs la Ville, sur un plateau surplombant l’Yerres à l’altitude d’environ 90 NGF. Toujours d’après l’extrait de carte d’aléa publiée par le BRGM, la zone d’étude se situe dans une zone d’aléa moyen vis à vis de mouvements de terrains liés au phénomène de retrait gonflement des sols fins (argiles, limons et sables fins)
Extrait de carte d’aléa de retrait/gonflement
Risques et catastrophes naturelles
Les informations concernant les risques et les catastrophes naturelles pour la commune de Combs la Ville sont données ci-après.
Sur les 13 arrêtés de catastrophes naturelles pris sur la commune depuis 1983, 7 étaient liés à la sècheresse dont le dernier en juin 2019.
Détail de la Mission
Le programme de reconnaissance géotechnique demandé est composé de sondages in-situ et d’essais de laboratoire. Les sondages sont implantés conformément au plan d’implantation dans la fiche suivante.
Sondages in-situ :
Deux sondages au pénétromètre dynamique léger, notés P1 et P2, descendus à 5 m ou au refus, conforme à la norme NF P 94-114,
Une fouille de reconnaissance de fondation, notée F1.
Un prélèvement d’échantillon remanié en fond de fouille.
Essais en laboratoire :
Les essais d’identification des sols sont les suivants
Une mesure de la teneur en eau naturelle par étuvage, conforme à la norme AFNOR 94-050,
Une analyse granulométrique par tamisage, conforme à la norme AFNOR 94-056,
Les autres interventions de notre cabinet d’expertise en bâtiment :
Implantation des Sondages
Fouille de reconnaissance de fondation
Sondages Pénétrométriques
Essais de Laboratoire
Synthèse de notre mission d’investigation
Les sondages P1 et P2 présentent des résistances dynamiques de pointe (Rd) faibles (Rd ≤ 5 MPa) jusqu’à respectivement 3,3 m et 2,7 m de profondeur pour des refus à 3,6 m et 2,8 m de profondeur. On relève des portances supérieures (Rd ≈ 10 MPa) mais sur de très faibles épaisseurs vers 0,7 m sur P1 et 1,9 m sur P2.
On note l’absence d’eau dans les sondages, fouille et pénétromètre.
La fouille F1, réalisée sur la terrasse, a mis au jour une fondation en béton de type radier (ou semelle ?) dont le ferraillage a été détecté. Elle présente une épaisseur de 0,3 m et un débord de 0,05 m à 0,1 m. Elle est ancrée à 0,25 m par rapport au TN n’assurant pas la mise
hors gel. Elle repose sur un limon argilo-sableux marron grisâtre à passages ôcres avec quelques graviers, plastique au comportement peu plastique.
Le sol prélevé dans la fouille 1 à 0,4 m est classé dans les argiles peu plastiques, de sensibilité modérée aux variations hydriques, (classification GTR : A1). L’indice de consistance du sol (Ic) de 0,8 indique un état plastique. La fraction sableuse importante (≈ 34 %) rend ce sol sensible aux ruissellements des eaux de surface.
La présente mission se termine avec ce rapport. Toutes nouvelles études, pré-dimensionnements, préconisations, recommandations ou réunions entreront dans le cadre d’une nouvelle mission restant à définir (selon la norme NF 94-500, révisée en novembre 2013).
A la demande du maître d’ouvrage, M. L a été missionné pour effectuer des investigations géotechniques dans le cadre d’une reprise en sous
œuvre. La présente étude s’inscrit dans le cadre de missions géotechniques de type G2 AVP consistant en un prédimensionnement des éléments de fondation, selon la norme NF P 94-500 de Novembre 2013 relative aux missions géotechniques.
Aléas géotechniques et conditions contractuelles
Les reconnaissances de sols procèdent par sondages ponctuels, les résultats ne sont pas rigoureusement extrapolables à l’ensemble du site. Il persiste des aléas (exemple : hétérogénéités locales) qui peuvent entraîner des adaptations tant de la conception que de l’exécution qui ne sauraient être à la charge du géotechnicien.
Situation du site
Le site d’étude est basé dans le 91330à Yerres. La parcelle cadastrale correspondante est la n°xxx. Nous sommes ici à une cote NGF
d’environ 85m. Aucune activité ou historique n’a été porté à notre connaissance.
Contexte géologique
D’après la carte géologique de Corbeil Essonnes et sa notice (feuillet n°219) au 1/50 000ème (Figure 2) et des sondages environnants, issus de la banque du sous-sol (BSS) du BRGM et situé à proximité du site x d’étude, la succession des formations géologiques potentiellement rencontrées dans la zone du site est découpée en 3 niveaux depuis la surface :
Remblais
Argile à Meulières de Brie
Marno-Calcaire de Brie
En raison d’une certaine excentricité par rapport au site d’étude et une différence d’altitude entre les sondages, une variation latérale de faciès ou d’épaisseur des formations géologiques n’est pas exclue.
Base de données des anciens sites industriels et activités de service
Le contexte des sites et sols pollués ne sera pas abordé dans le présent rapport et pourra faire l’objet d’études complémentaires conformément à la norme NF X 31-620 parties 1,2,3 et 4.
Campagne de reconnaissance du terrain et investigations géotechniques
Conformément à la demande, notre cabinet expert en technique de bâtiment a reçu pour mission de réaliser des investigations géotechniques et de préciser les caractéristiques des terrains rencontrés par une série d’essais in-situ. Les reconnaissances des sols pratiquées sont conformes aux normes AFNOR et /ou font l’objet d’une description spécifique.
Investigations géotechniques réalisées
La campagne de reconnaissance réalisée par 1G SOLUTIONS comprend l’exécution de :
1 Sondage à la tarière descendu jusqu’à 8m avec 6 essais pressiométriques (SP1) ;
2 Fouilles de reconnaissance de fondations (F1 et F2) ;
2 Sondages au pénétromètre descendus jusqu’à 5/6 m ou au refus (P1 et P2)
1 Analyse GTR en laboratoire ;
Leur exécution a eu lieu le 15/04/2021. Le plan d’implantation est donné en Figure 3 et également en Annexe 2.
Reconnaissance de fondations
Les photographies et les schémas en résultant des fouilles de reconnaissance de fondations F1 et F2.
Photographies et principales caractéristiques de la fouille de reconnaissance de fondations
Contexte géotechnique
Les investigations géotechniques ont permis de mettre en évidence les propriétés des terrains sous-jacents. Les propriétés mécaniques révélées par les essais pressiométriques sont moyennes à élevées jusqu’à environ 8m de profondeur. Les sondages au pénétromètre dynamique réalisés confirment les résultats pressiométriques. Au droit de P2 nous avons constaté une hétérogénéité du sol, les propriétés mécaniques du sol sont faibles jusqu’à environ 2m / TN. Les fondations sont de types massifs de béton. Elles sont ancrées de manière hétérogène entre 70 à 90cm dans les argiles à meulières. Les fondations, au niveau du pignon droit ont été fait l’objet d’une reprise en sous œuvre partielle. L’analyse GTR fait état d’un sol de type A4 avec un très fort indice de plasticité (IP>60), d’une teneur en eau relativement faible par rapport à la limite de plasticité.
Dispositions réparatoires
Une solution d’injection de résine expansive a été proposée dans le cadre de l’étude précédente, cette solution ne peut être retenue en raison de la présence d’un horizon très plastique sous les fondations. Dans ce contexte, pour stabiliser et conforter ce pavillon, il sera nécessaire de procéder à des travaux de reprise en sous-œuvre totale, par l’intermédiaire des micropieux avec des longrines de redressement et/ou de répartition, ancrés au sein des Marno Calcaires de Brie identifiées à partir de -7,0 m/TN.
Le dimensionnement des longrines devra être effectué par un BET structure et effectuées par passes alternées.
Recommandations de notre cabinet d’expertise
Il conviendra, de plus, de respecter les sujétions générales suivantes :
La stabilité des parois du forage devra être assurée par l’utilisation d’outils adaptés au contexte géotechnique du site (mise en place d’un tube de travail).
Les conditions d’exécution des micropieux seront de la responsabilité de l’entreprise et devront être adaptées en fonction du contexte géotechnique général du site.
L’agressivité des sols vis-à-vis du béton sera vérifiée avant l’exécution des micropieux pour permettre le choix approprié de la classe de béton nécessaire pour la pérennisation de l’ouvrage,
La distance minimale entre deux micropieux devra être au moins égale à 3 fois le diamètre du micropieu. Sinon il faudra tenir compte d’un effet de groupe, dont la valeur pourra être déterminée dans le cas d’une étude complémentaire,
Les micropieux soumis à des efforts horizontaux ou des moments devront être armés en conséquence. Par ailleurs, la création éventuelle des longrines de redressement et/ou de répartition devront s’effectuer pas passes alternées et réduites.
Une étude structure est nécessaire pour définir avec précision la descente de charge de l’ouvrage afin de bien choisir la profondeur nécessaire des micropieux. Des essais de contrôle devront être réalisés en phase travaux, selon la norme NF P 94262.
L’adaptation et le suivi d’exécution des travaux devront faire l’objet d’une mission G3/G4 conformément à l’enchaînement des missions géotechniques (norme NF P 94-500 de Novembre 2013).
A la demande du cabinet T, nous avons effectué une reconnaissance de sol au droit du bâtiment de Monsieur et Madame Y. à FRESNES (94). Ce document s’inscrit dans le cadre d’une étude suivant la norme NFP 94-500 révisée en novembre 2013.
Les textes réglementaires suivants ont été utilisés :
– Normes AFNOR en vigueur, ou notes techniques particulières existantes concernant
– les travaux de sondages et essais in situ ou de laboratoire.
Expertise de reconnaissance de la structure du sol
Dans le cadre de notre mission et afin de préciser la nature et déterminer les caractéristiques in situe des couches superficielles et semi profondes du terrain, nous avons procédé, conformément au programme établi, à la réalisation des investigations suivantes :
– Un sondage pressiométrique descendu à 12m00 de profondeur et réalisé au niveau de la partie avant – gauche de la construction (SP1) ;
– Deux sondages pénétrométriques réalisés au niveau de la partie avant de la construction (SP2), dans la fouille F1 et en partie droite de la construction (SP3), dans la fouille F2 ;
– Deux fouilles de dégagement de fondation entreprises en partie avant de la construction (F1) et en partie droite de la construction (F2) ;
– Des essais de laboratoire pratiqués sur les échantillons prélevés dans les différents points de sondage (teneurs en eau, limites d’Atterberg, VBS, essai de gonflement à l’œdomètre, granulométrie).
Ces investigations permettent de fournir :
– la profondeur d’assise, la nature de l’assise et la structure de fondation de la construction ;
– la composition géologique et les caractéristiques géomécaniques des sols supports des fondations de l’ouvrage ;
– la sensibilité aux variations de teneur en eau des sols d’assise des fondations.
Notre intervention sur le site s’est déroulée le 07 avril 2021.
Reconnaissance de sol au droit du bâtiment à FRESNES (94)
Analyse de l’habitation avec notre cabinet d’ingénierie géotechnique
La construction étudiée est une maison d’habitation de type RdC + 2 avec une extension en partie avant – droite de type RdC + 1.
Des désordres affectent la construction ; ces désordres se manifestent par des fissures et microfissures affectant la structure porteuse de l’ouvrage.
Le terrain sur lequel se situe la construction ne présente aucune déclivité.
Contexte Géologique
Lithologie
Selon la carte géologique au 1/50000ème du B.R.G.M., le terrain se situe dans la formation Stampien inférieur g1a (Argile verte).
Contexte hydrogéologique
Au cours de notre intervention du 07 avril 2021, notre cabinet d’ingénierie géotechnique a détecté un niveau d’eau a dans le sondage pressiométrique SP1 à partir de 6m50 de profondeur.
Fouilles de dégagement de fondation
Le sondage manuel F1 de reconnaissance de fondation a été effectué en partie avant de la construction et a fourni les indications suivantes :
Nature de la fondation : Fondation béton
Epaisseur reconnue de la fondation : 0m37
Débord reconnu de la fondation : 0m20 (toit de fondation)
Profondeur de l’assise de fondation : 0m87 / Pavé Périphérique
Nature des sols d’assises de fondation : Argile verte
Fouilles de dégagement de fondation
Le sondage manuel F2 de reconnaissance de fondation a été effectué en partie droite de la construction et a fourni les indications suivantes :
Nature de la fondation : Fondation béton
Epaisseur reconnue de la fondation : 0m97
Débord reconnu de la fondation : 0m13 (toit de fondation)
Profondeur de l’assise de fondation : 0m97 / Terrain Actuel
Nature des sols d’assises de fondation : Argile marneuse verte
Des essais de gonflement à l’œdomètre ont été réalisés à partir des échantillons prélevés dans les puits de reconnaissance et ont donnés les valeurs suivantes :
Echantillon n°1 : F1 – 0m87 / Pavé Périphérique :
Pression de gonflement : 141,81 kPa
Rapport de gonflement : 0,0111
Echantillon n°2 : F2 – 0m97 / Terrain Actuel :
Pression de gonflement : 140,85 kPa
Rapport de gonflement : 0,0110
Monsieur B est propriétaire depuis 2001 d’une maison individuelle, composée de 2 niveaux. Il s’agit de sa résidence principale. La propriété, agrémentée d’un jardin, fait partie d’un lotissement. En amont de la propriété de Monsieur B se trouve la propriété de Madame U. Un mur sépare les deux parcelles, lequel sert également de soutènement afin de maintenir en place les terres du fonds MAUGEAIS. Ce mur, ancien et vétuste, présente par ailleurs des désordres qui inquiètent Monsieur B. Cette inquiétude est également motivée par la présence du réseau d’évacuation des eaux usées du lotissement qui passe à proximité immédiate de ce mur et qui pourrait être rendu inutilisable en cas d’effondrement. Des démarches ont été entreprises par Monsieur B. auprès de sa voisine afin que celle-ci fasse procéder au confortement nécessaire du mur. Un Conciliateur de Justice est notamment intervenu courant 2019. Cette démarche a conduit à l’établissement d’un Constat de Conciliation entre les parties.
Depuis Mme U. a sollicité notre bureau d’étude et une entreprise afin de conforter son mur. Monsieur B. émet des doutes quant à la qualité du mode réparatoire qui sera utilisé pour réparer l’ouvrage
Monsieur B est propriétaire de la parcelle cadastrée
Madame U est propriétaire de la parcelle cadastrée
La parcelle de Mme U est située en amont de celle de Monsieur B compte tenu de la forme pentue des terrains
Une flèche bleue indique l’emplacement du mur litigieux séparant les fonds respectifs
Les cercles rouges et les tirets en pointillés rouge matérialisent le réseau d’eaux usées
Le mur litigieux mesure environ 4,50m de longueur pour une hauteur de 1,80m environ. Il est constitué de parpaings creux de 27, hourdés au mortier de ciment. Le tronçon de mur est revêtu d’un enduit. Un chainage a été réalisé en couronnement du mur. Des barbacanes sont disposées en pied de mur.
L’ouvrage présente des fissures verticales avec désafleur et horizontales.
Analyse Technique et avis de notre expert d’assuré
Nous sommes, en effet, en présence d’un ouvrage ancien, vétuste, fortement dégradé, grevé de fissures. Ces désordres confirment une dégradation intervenue progressivement dans le temps. En l’état, le tronçon de mur n’est plus apte à jouer son rôle de soutènement et il convient de le conforter dans les meilleurs délais.
Les désordres qui affectent le mur sont liés à des phénomènes de poussées des terres et de pressions hydrostatiques imprimés sur un mur de médiocre qualité constructive, peu doté en armatures et ne bénéficiant plus d’un drainage efficace. La présence de végétaux en contre haut du mur constitue, à notre sens, un facteur aggravant. Le tronçon de mur nécessite un confortement. Les préconisations formulées dans le rapport du BET QCS sont de nature à redonner à l’ouvrage une cohésion qu’il ne possédait plus.
Le Tiers, Madame U., est disposée depuis plusieurs mois, à intervenir afin de faire procéder au confortement du mur. Elle a sollicité l’aide d’un technicien du bâtiment à cet effet. Il convient que Monsieur B laisse la possibilité aux entreprises d’effectuer les travaux nécessaires en leur ménageant l’accès à son jardin (droit d’échelle).
Monsieur B. n’a pas à intervenir dans les options techniques et le choix des intervenants qui relèvent exclusivement du libre arbitre de Madame U.
Il convient de réparer ce mur dans les meilleurs délais. En cas de sinistre intervenant avant réparations, du fait de l’inertie ou d’atermoiements émanant de Monsieur B., sa responsabilité pourrait être engagée.
Une fois conforté, si dans le futur le mur présente à nouveau des désordres, il reviendra à Mme U. de procéder à nouveau à son confortement, voir à sa destruction/reconstruction si cela s’avère nécessaire.
En l’état et pour le moment, il est important de laisser Madame U. conforter l’ouvrage.
En foi de quoi, nous avons dressé le présent rapport, exclusif de toute maîtrise d’œuvre, pour servir et valoir ce que de droit.
La reconnaissance de sol concerne l’avant-projet de construction d’une maison individuelle de type R+1 partiel , d’extension d’une annexe et de création d’une piscine sur la commune d’ANDERNOS (33).
Programme géotechnique et ingénierie de notre cabinet d’expertise
Réalisation de 3 sondages géologiques à la tarière mécanique [notés SG1 à SG3]
descendus à 5,00 m de profondeur, permettant le prélèvement d’échantillons remaniés et
la description des coupes lithologiques,
o Réalisation de 3 essais au pénétromètre dynamique lourd (63kg) [notés PD1 à PD3]
couplés respectivement aux sondages SG1 à SG3,
o Réalisation d’une fouille manuelle [notée F1] sur fondation du mur Sud-Ouest de
l’annexe existante,
o Fourniture et mise en place d’un piézomètre [noté PZ1] à 2,00 m de profondeur au droit
de la future piscine,
o Nivellement des points d’investigation.
Les sondages ont été réalisés en fonction du contexte du site (accès, encombrement, réseaux connus, …) et de l’occupation de la parcelle. Leur implantation est fonction de la précision et de la qualité des plans fournis et des repères existants sur le site le jour de notre intervention le 05/06/2020.
Cadre de la mission géotechnique
En référence à la classification des « Missions Types d’ingénierie géotechniques » (extraites de la norme NF P 94.500 de novembre 2013) et des Conditions Générales d’Intervention établies par l’Union Syndicale Géotechnique (USG), notre reconnaissance est une étude géotechnique de conception en phase avant-projet (G2-Phase AVP) dont l’étendue de la mission est limitée aux prestations correspondantes. L’objectif d’une étude géotechnique de conception – en phase avant-projet – est d’effectuer une identification des aléas majeurs du site et d’en limiter les conséquences. Elle étudie les principes constructifs et l’adaptation au sol envisageable et fournit l’ébauche dimensionnelle d’un profil type pour chaque ouvrage géotechnique. Cette étude exclut toute approche des délais et coûts.
Objectifs de l’étude de sol
En référence à la norme NF P- 94500 de novembre 2013 et au type de mission définie ci-avant, notre étude traitera des points techniques suivants :
– Description de la structure géologique du sous-sol,
– Détermination des caractéristiques mécaniques des couches de sol,
– Reconnaissance ponctuelle des fondations existantes,
– Relevé des niveaux d’eau non stabilisés le jour de notre intervention,
– L’adaptation au sol envisageable et l’ébauche dimensionnelle du projet en fonction du modèle géologique et géotechnique du site décrivant principalement :
– le mode de fondation à adapter et ses conditions d’ancrage,
– les contraintes de calculs aux ELS et ELU,
– le type de niveaux bas à construire,
– Les sujétions générales d’exécution : terrassements, dispositions vis-à-vis de la nappe, des avoisinants, de la sensibilité au retrait/gonflement des sols argileux (RGA) et dispositions particulières,
– Les aléas géotechniques résiduels/subsistants et suites à donner. Cette reconnaissance intervient au stade de l’avant-projet.
Etat des lieux :
Terrain enherbé sans dénivelé significatif ;
Présence d’une maison existante présentant des désordres structurels de type fissures, qui sera démolie et purgée au droit du projet ;
Présence sur le terrain de l’annexe faisant l’objet du projet d’extension, composée d’une partie à ossature maçonnée et d’une partie à ossature bois. La partie maçonnée sera conservée et la partie en bois sera démolie et purgée dans l’emprise du projetd’extension ;
L’annexe présente des désordres structurels de type fissures, sa stabilité devra être garantie en phase travaux et en phase définitive ;
Présence d’arbre proche ou partiellement dans l’emprise du projet qu’il faudra soigneusement dessoucher.
D’après la carte IGN au 1/25000ème, le secteur d’étude se trouve autour des cotes NGF 4 à 5 m environ. Le terrain ne présente pas de dénivelé significatif.
Dans ce référentiel, l’altitude du terrain à l’aplomb des sondages varie entre les cotes 99,66 m et 99,92 m (environ 0,25 m de dénivelé au droit de nos sondages et essais effectués sur l’emprise du projet).
Présence du bassin d’Arcachon à environ 150 m au Sud-Ouest de la parcelle.
Ce projet de construction s’insère dans le cadre d’une zone pavillonnaire de densité moyenne de construction
Géologie et risques naturels
Cadre géologique du secteur d’étude
Après étude de la carte géologique d’ARCACHON (33) au 1/50.000ème (source : infoterre.brgm.fr), le secteur d’étude devrait se trouver au droit des formations du Pléistocène inférieur à supérieur composées des sables des Landes.
Risque sismique
La commune d’ANDERNOS (33) est répertoriée en zone de sismicité 1 (niveau : très faible). Il apparaît donc que les règles de construction parasismiques ne sont pas applicables.
Aléa Retrait / Gonflement
D’après les données du site « www.argiles.fr », la carte de l’Aléa Retrait / Gonflement indique que le secteur étudié de la commune d’ANDERNOS (33) est en aléa très faible à nul. Par ailleurs, cette commune n’a jamais fait l’objet d’arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle associé aux mouvements de terrains consécutifs aux phénomènes de sècheresse / réhydratation des sols (source : www.georisques.gouv.fr).
Risque de remontée de nappe
D’après la carte de remontées de nappe établie par le BRGM (source : www.inondationsnappes.fr), le secteur étudié de la commune d’ANDERNOS (33) est situé dans une enveloppe approchée des inondations potentielles par débordement d’un cours d’eau ou par submersion marine de plus d’un hectare. De plus, cette commune a déjà fait l’objet de 8 arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle
associés à des inondations entre 1982 et 2014 (source : www.georisques.gouv.fr).
Par ailleurs, par arrêté du préfet coordinateur du bassin, en date du 11/01/2013, la commune d’ANDERNOS (33) est sur la liste des Territoires à Risque Important d’Inondation (TRI).
Risque de carrières souterraines
Après examen de la liste des communes à risques de carrières souterraines abandonnées éditée par le Service des Carrières du Conseil Général de la Gironde, la commune d’ANDERNOS (33) n’y est pas recensée.
Caractéristiques du sous-sol
Structure lithologique
La structure lithologique du sous-sol peut être en partie caractérisée au travers de nos sondages SG1 à SG3. Les couches de sol décrites sous forme de faciès sont détaillées ci-après :
Sols terreux / remaniés ou remblais :
Le jour de notre intervention et au droit de nos 3 sondages géologiques, nous avons mis en évidence des sols terreux plus ou moins remaniés ou en remblais.
Sols en place :
Sable gris saturé en eau et observé au droit de tous nos sondages.
Essais mécaniques in situ :
Les caractéristiques mécaniques des couches de sol ont été appréciées par la réalisation d’essais au pénétromètre dynamique lourd (63kg). Ces essais permettent d’évaluer la résistance en pointe (qd en MPa) de façon continue dans le sol.
Les essais PD1 à PD3 ont été stoppés volontairement à 5,00 m de profondeur
Hydrogéologie :
Les niveaux d’eau relevés lors de nos sondages le 05/06/2020 sont donnés par rapport au niveau du terrain actuel. Nous avons observé la présence d’une nappe non stabilisée autour de 0,30 m à 0,60 m de profondeur par rapport au niveau du terrain actuel, avec des venues d’eau établies autour de 0,60 m à 0,70 m de profondeur le 05/06/2020.
Reconnaissance des fondations de l’annexe existante
Nous avons réalisé une fouille [notée F1] sur fondations du mur Sud-Ouest de l’annexe existante. Les principales caractéristiques reconnues sont regroupées dans le tableau suivant :
– La présence d’un niveau de nappe vers 0,30 m de profondeur a provoqué l’affouillement des niveaux sableux et l’arrêt de la fouille à
0,40 m de profondeur.
Fondations vraisemblablement ancrées dans des sols impropres à la construction, peu denses.
– Leur stabilité devra être garantie en phase travaux et en phase définitive, pour cela des confortements seront possiblement
nécessaires.
Laboratoire et comportement des sols
Au regard de la nature majoritairement granulaire des sols rencontrés au droit de nos sondages, nous avons effectué un examen visuel des échantillons en laboratoire qui a permis l’indentification des faciès suivants :
Des sols terreux marron foncé +/- remaniés sur des épaisseurs moyennes avec surépaisseurs possibles localement (faciès St/SR) ;
Des niveaux sableux marron/gris possiblement remaniés humides à saturés en eau (faciès S/R) ;
Des niveaux sableux gris saturés en eau (faciès S).
Les sols rencontrés en surface au droit du projet sont à dominante granulaire, et présentent un risque quasi nul vis-à-vis des phénomènes de retrait et de gonflement. Toutefois, les sables sont caractérisés par une cohésion très faible à nulle et sont sensibles aux affouillements.
Comportements spécifiques des sols
Sols impropres à la construction et observés au droit de tous nos sondages sur des épaisseurs importantes (0,70 à 0,130 m environ) + surépaisseurs à venir au droit des zones de dessouchages et des zones de démolition/purges de la maison existante et de la partie en bois de l’annexe, ainsi qu’à proximité des fondations existantes. Sols terreux (faciès St) : Ces sols sont impropres à la construction, ils sont souvent de couleur brune très sombre à noirâtre. Ils contiennent une proportion variable et aléatoire de matière organique ou de débris végétaux qui peut se dégrader avec le temps. On pourra les utiliser dans l’aménagement paysager. Sols remaniés (faciès SR) :
Sols issus d’un acte anthropique de remaniements (étalement de remblais sur la parcelle, excavation de dessouchage à la pelle, purges d’anciennes fondations ou de réseaux enterrés, …). Ces sols sont déstructurés et souvent mélangés (sols terreux, sols remaniés et racines). Ils perdent leur portance acquise et deviennent compressibles sous de faible charge. Ils sont impropres à la construction sur la hauteur remaniée Sols sableux (faciès S) :
Matériaux granulaires généralement insensibles à l’eau, à comportement éboulant. Les sables sont caractérisés par une cohésion nulle. Lors des terrassements, le comportement instable des sables provoque des affouillements ou des instabilités qui génèrent souvent du hors-profil (surconsommation de béton). Il est fréquent d’utiliser des blindages de fouilles provisoires dans ces conditions.
Conclusion de notre expert en géotechnique de bâtiment
Il s’agit de la construction d’une maison en R+1 partiel d’environ 169 m2 d’emprise au sol, de l’extension en RDC d’une annexe d’environ 40 m² d’emprise au sol et de la création d’une piscine. Modalités de construction :
Le projet de maison est prévu selon un principe de construction classique avec des murs en briques ou parpaings réceptionnant une toiture en bac acier sur la partie en R+1 et une toiture terrasse sur la partie en RDC.
Le projet d’extension de l’annexe est prévu selon un principe de construction classique avec des murs en briques ou parpaings avec
bardage bois réceptionnant une toiture en bac acier
D’après les plans de coupe fourni les niveaux bas de la maison et de l’extension de l’annexe seront à environ +0,30 m / TA
Compte-tenu de la faible pente au droit du projet, ils seront faibles (hauteurs < 0,50 m) (hors fouilles des fondations)
Nous avons pris en compte l’ensemble des éléments fournis et précités pour établir nos conclusions.
Toutes modifications des caractéristiques du projet devront nous être communiquées afin de confirmer les conclusions énoncées.
Sujétions générales de mise en œuvre
Ne pas ouvrir les fondations si prévisions de périodes pluvieuses.
En fonction de la période effective du chantier, le niveau de la nappe sera au-dessus du niveau des fonds de fouilles. Nous conseillons la réalisation d’un puits au tractopelle pour vérifier le niveau de la nappe et adopter si nécessaire un système de rabattement approprié (système de pointes filtrantes).
Il sera en principe impératif de localiser les zones dessouchées, ainsi que les zones de démolitions/purges et de déterminer leur impact sur le remaniement des sols en place. La méthode observationnelle lors de l’ouverture des fonds de fouille sera indispensable pour
s’affranchir des sols déstructurés ou végétalisés et ancrer les fondations dans un sol en place.
En présence de remblais ou de sol remaniés ou rapportés (observation visuelle), les appuis nouveaux de fondation devront traverser ces derniers avec un ancrage minimum de 0,20 m dans le sol en place.
Pour la construction en limite de propriété côté Nord-Est, on adoptera soit des fondations en léger retrait de la limite de propriété associées une structure en encorbellement ; soit des semelles filantes renforcées acceptant un mur désaxé et un taux de travail réduit.
Pour la construction contre l’annexe existante : on adoptera des fondations perpendiculaires à l’existant ou des fondations en léger retrait des fondations existantes associées une structure en encorbellement, il faudra mettre en place un joint de structure (fondations et élévations) entre l’ancien et le nouveau bâti. Il n’existera aucun contact rigide entre l’ancien bâti et le projet, il faudra assurer la stabilité des fondations existantes en phase chantier et en phase définitive.
Selon les cas, un ouvrage de soutènement provisoire et /ou définitif devra être mis en place ou des travaux de reprise en sous-œuvre des fondations existantes seront peut-être nécessaires ;
Pour les niveaux de fondations successives décalées, il faudra respecter les conditions de redans en appliquant la règle des 2H/1V pour ne pas transmettre de contraintes supplémentaires aux fondations inférieures.
Piscine
Principes de construction :
La piscine mesurera environ 3,00 x 4,00 m et sera située à une distance comprise entre 1,60 m et 4,00 m des existants. Nous ne connaissons pas son calage altimétrique, ni sa profondeur. On la supposera de l’ordre de -1,50 m / terrain actuel. Elle sera en principe réalisée en déblais sur des hauteurs de l’ordre de 1,70 m.
Celle-ci pourra être traitée par la mise en place d’un radier général avec élévations enterrées en blocs à bancher. Cet ouvrage sera conçu pour résister à la sous-pression hydrostatique maximale (1,5 t/m² en considérant une nappe affleurante à défaut d’une étude NPHE spécifique)). Il devra être lesté en cas de vidange de la piscine.
Une profondeur d’ancrage des fondations au-delà de 1,50 m de profondeur permettra d’assurer une assise dans des sols en place de capacité portante suffisante. Terrassements
• Nature des sols en place : Au droit de nos sondages, nous avons observé des sols en place à dominante sableuse. Ces sols ont
une cohésion très faible à nulle et sont extrêmement sensibles aux affouillements (affouillements observés au droit du sondage SG1 et de la fouille sur fondations F1, entre 0,40 m et 0,60 m environ).
Il n’existe pas suffisamment d’espace disponible pour réaliser un talutage naturel compris entre 2H/1V maximum hors venue d’eau. Par conséquent pour augmenter l’angle de talutage, il sera nécessaire de mettre en œuvre un système de soutènement provisoire de type berlinoise ou blindages.
• Problématique de la nappe :
Nous avons observé un niveau de nappe vers 0,60 m de profondeur dans notre piézomètre PZ1 le 05/06/2020, et entre 0,30 à 0,60 m de profondeur au droit de nos autres sondages. En période défavorable, ce niveau sera au-dessus du niveau du fond de fouille de la piscine. En l’état, nous recommandons de ne pas débuter des terrassements de la piscine.
Selon l’enchainement des missions géotechniques de la norme NF P 94 500, notre mission G2-AVP d’étude géotechnique de conception en phase AVANT-PROJET pourra être suivie d’une mission d’étude de conception en phase PROJET (mission G2-PRO) et de supervision d’exécution (mission G4) à la demande du maitre d’ouvrage. Ces missions permettront de réduire les risques associés aux aléas subsistants.
Notre rapport de suivi fait suite à :
✓ Notre visite sur site le 19/04/2019
✓ Notre rapport d’orientation n°1 du 01/08/2019
✓ La demande d’étude de sols validée le 28/08/2019 auprès du SOLSTRUCTURE
✓ La réception du rapport d’étude géotechnique du 08/01/2020
Analyse de l’étude de sols et cause des fissurations
Le programme d’investigations de notre cabinet d’expertise sécheresse en géotechnique se compose comme suit :
– 3 reconnaissances de fondations
– 2 sondages au pénétromètre dynamique
– 1 sondage avec essais pressiométriques
– Essais de laboratoire pour classification du sol
Les fondations des sols
Les différentes reconnaissances de fondations peuvent être récapitulées comme suit :
Bien qu’insuffisantes, les dimensions des fondations sont attendues pour ce type d’ouvrage ancien. L’encastrement est insuffisant (DTU sur région minimum 0.50m), notamment au regard des variations de températures saisonnières.
On aura noté la présence de racines dans le sondage confirmant l’action de la végétation environnante.
La présence d’un drain agricole côté Nord uniquement met en évidence des problème anciens liés à la gestion des eaux dans cette zone. Le drain agricole est un élément négatif au regard des variations hydriques (favorise et amplifie les phénomènes d’assèchement et d’humidification). Le Bet contacté téléphoniquement confirme la présence de venues d’eau en fouille F3.
Sondages pressiométriques
L’analyse des sondages et essais pressiométriques réalisés met en avant les principales informations suivantes :
1/ Pression limite
La pression limite est une valeur permettant avec une approche simplifiée d’apprécier les contraintes admissibles au regard du type de terrain et de l’encastrement. Sous niveau de fondations, la portance admissible est ainsi de 0.075 Mpa en Sp1.
Observations : on note que la pression limite diminue progressivement dans la première couche argileuse jusqu’à une profondeur de 5m.
Les contraintes appliquées pour ce type d’ouvrage (construction en pierre de plain-pied, largeur des murs estimée 0.50m) peut-être estimée à 4t/ml, soit 0.08Mpa. Le terrain ne présente donc a priori pas de capacité de portance a priori suffisantes pour l’ouvrage concerné.
On note au surplus que l’approche est réalisée pour la partie maison de plain-pied. Les hypothèses de charges sont supérieures pour la partie grange et le pignon (murs en élévation plus élevés).
2/ Rapport E/Pl =
Ce rapport est un indicateur qui permet d’évaluer l’état de consolidation du terrain. En SP1 étant donné le type de sol, le rapport est relativement équilibré et ne présente pas particulièrement d’état de sur-consolidation avéré pouvant caractériser un phénomène de sécheresse. On note toutefois avec la présence d’eau à partir d’environ 2m (voir ci-après) que l’on aurait pu s’attendre à un état de sous-consolidation (liquéfaction) avec un rapport établi aux alentours de 8-10.
Sondages pénétrométriques
Les 2 essais réalisés au pénétromètre dynamique montrent :
– Une capacité de portance très faible du terrain jusqu’à au moins 3m de profondeur
– Un niveau d’eau établi autour de 1.80 / 2.00m
On peut conclure à la présence d’argiles moyennement à fortement plastiques présentant une capacité moyenne à forte de variation de volume en fonction des variations hydriques. La capacité de gonflement du terrain en période humide est importante, avec des poussées (sous assise de largeur estimée 0.50m) de l’ordre de 4 à 7 t/ml (supérieur à l’estimation de poids du bâtiment)
Conclusion de notre cabinet en expertise sécheresse
L’analyse de l’étude de sol réalisée met donc en évidence les points suivants :
– Le terrain d’assise du bâtiment est un sol présentant une sensibilité moyenne à forte aux phénomènes de retrait et gonflement, susceptible de générer les désordres observés sur l’habitation de Mr J.
On relève toutefois de multiples points négatifs :
– Capacité de portance insuffisante du terrain
– Dimensionnement insuffisant des fondations pour l’ouvrage
– Encastrement insuffisant de l’assise du bâtiment
– Construction hétérogène avec encastrement différentiel des fondations sur l’ensemble de l’ouvrage
– Manque de rigidité de l’ouvrage
– Agressivité de l’environnement (végétation, étiers (réseau de fossés du marais
Au préalable, on relève que le niveau d’encastrement des assises du bâtiment est totalement irrégulier (0.15m – 0.28m – 0.40m) entrainant de fait des phénomènes de tassements différentiels sous l’ouvrage.
En période humide constante, le terrain est fortement humidifié du fait de l’environnement (sans atteindre la liquéfaction), augmentant son « incompressibilité » et sa capacité de portance. L’origine des désordres (vraisemblablement ancienne) est à rechercher dans la perte de capacité portante sur cet ouvrage préalablement fragile lors des périodes sèches successives. Le phénomène de retrait des sols d’assise a pu – à la marge – amplifier la teneur du mouvement et des désordres. La végétation environnante au droit des principaux désordres (haie de frênes) a nécessairement contribué en période de déficit hydrique à amplifier la dessiccation et les désordres. On note d’ailleurs que la teneur en eau naturelle du terrain établie aux alentours de 35% à 38% est relativement éloignée de la limite de plasticité (21% à 26%) avant que le matériau ne rentre en phase de retrait. Considérant ce qui précède, la sécheresse selon arrêté du 18/09/2018 n’est pas l’élément déterminant à l’origine de l’apparition. Les désordres sont la conséquence d’une perte de capacité portante du terrain sur un ouvrage préalablement fragile de par sa nature de construction et dans un environnement sensible. La garantie catastrophe naturelle n’est pas mobilisable.